Préoccupés par la fermeture des frontières nigérianes depuis août dernier, le président béninois Patrice Talon et son gouvernement sont à pied d’oeuvre pour relever le défi lancé en ce qui concerne la qualité du riz exporté vers le voisin, le Nigéria.

C’est en cette initiative que selon un communiqué obtenu de sources locales, des actions d’urgence sont en vue pour améliorer la production locale de riz. Le ministre béninois de l’agriculture Gaston Dossouhui en a fait l’annonce alors qu’il était allé rencontrer les acteurs impliqués dans la production de riz, précise le site d’information du gouvernement. Selon lui, la nation compte doubler sa production de riz, le cours des trois années qui viennent.

Annonçant la lancée déjà d’un programme d’urgence, le gouvernement du Bénin prédit : « C’est un pari à gagner à coup sûr. 1 million de tonnes de riz en 2022. » C’est sur les atouts du pays que semble compter le Ministre Dossouhui.

Ces chiffres font tiquer surtout en se renseignant que la production actuelle du Bénin est évaluée à 400 mille tonnes et qu’elle ne suffit pas encore pour assurer la consommation locale. Cette initiative du gouvernement de Patrice Talon part sur de bonnes railles pour avoir l’approbation du Nigéria qui est prêt à accueillir les productions locales béninoises au lieu des riz importés et réexportés vers les villes nigérianes.

Même si cette situation paraît être un coup dure pour le Bénin, le Ministre de l’agriculture Gaston Dossouhui ne semble pas voir la chose sur cet aspect. Selon lui, la fermeture des frontières béninoises constitue plutôt une source de motivation. » La réalité des fermetures cycliques des frontières du Nigéria nous amène à être plus ambitieux », a affirmé Gaston Dossouhui.

Vous doutez peut-être des ambitions agricoles du Bénin ? Et bien le ministre vous rassure : » Nous sommes venus pour faire du Bénin une puissance agricole. Rien ne nous empêchera de le faire ».