Des militants de Boko Haram ont tué au moins 10 soldats tchadiens. Ils ont fait une attaque contre une unité militaire dans la province du lac Tchad près de la frontière nigériane mardi.

Les militants ont attaqué tôt mardi matin, tuant une dizaine d’hommes et en blessant plusieurs autres.

L’unité avait été dépêchée en préalable à l’installation d’un poste militaire sur l’île de Bouka-Toullorom, entre les villages de Ngouboua et Kaiga, où Boko Haram a mené plusieurs offensives ces dernières années.

L’insurrection de Boko Haram, qui a commencé dans le nord-est du Nigeria en 2009, a tué plus de 350 000 personnes et contraint des millions de personnes à fuir leurs demeures.

Le groupe s’est étendu à la zone marécageuse du lac Tchad, à l’ouest du pays, où les armées du Tchad, du Nigeria et du Niger combattent les militants islamistes.

Malgré les efforts pour les repousser, les militants de Boko Haram ont tué 92 soldats tchadiens et en ont blessé 47 autres en mars 2020.

Le gouvernement de transition du Tchad s’est engagé doubler la taille de son armée d’ici la fin de 2022 pour faire face aux défis sécuritaires. Les menaces de militants islamistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique sont aussi présentes.

L’armée de ce vaste pays d’Afrique centrale combat également des rebelles armés le long de sa frontière nord avec la Libye.

Le gouvernement militaire de transition a été formé après la mort du président Idriss Deby alors qu’il rendait visite aux troupes combattant les rebelles basés en Libye en avril 2021.

Son fils Mahamat Idriss Deby a pris le pouvoir après la mort de son père. Il est autorisé suite à des assises nationales à faire encore deux ans de transition et à se représenter pour la présidentielle à venir s’il le souhaite.