Le département d’État américain a condamné fermement, ce samedi, les verdicts rendus contre la chancelière déchue du Myanmar, Aung San Suu Kyi.

Un tribunal militaire du Myanmar a condamné, l’ex-chancelière Aung San Suu Kyi, à 3 ans de réclusion supplémentaires avec travaux forcés, pour fraude électorale, qui viennent s’ajouter aux peines antérieures prononcées à son encontre de 17 ans de prison, pour diverses charges.
« Nous condamnons fermement la décision injuste du régime militaire birman (Myanmar) contre Aung San Suu Kyi avec son emprisonnement supplémentaire de 3 ans avec travaux forcés », a écrit le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, dans un tweet.
« Nous devons travailler ensemble pour tenir le régime pour responsable de l’escalade de la violence et de la répression des dirigeants démocratiquement élus en Birmanie », a-t-il écrit.
La décision devrait avoir des conséquences politiques pour le parti de la Ligue nationale pour la démocratie, dirigé par l’ancienne chancelière. Les menaces du gouvernement de dissoudre le parti pourrait être mises à exécution avant la tenue de nouvelles élections en 2023.
Le parti d’Aung San Suu Kyi a remporté une victoire écrasante aux élections générales, qui avaient eu lieu en 2020, avant que l’armée ne prenne le pouvoir, au mois de février, et n’exclue la chancelière d’un second mandat de cinq ans.
Au début du mois de février 2021, les commandants de l’armée du Myanmar ont mené un coup d’État militaire, suivi de l’arrestation de hauts dirigeants du pays, parmi lesquels figurent le président Win Myint et la chancelière Aung San Suu Kyi.

Avec Anadolu