Chris Yapi dévoile le nom des ex-com’zones visés par le régime d’Abidjan. Un homme averti en vaut deux, dit l’adage. Après avoir informé les ex-chefs militaires de la rébellion ivoirienne que leurs jours de liberté étaient comptés, Chris Yapi revient cette fois avec le non des chefs militaires en question.
Dans un texte titré VOICI LES CINQ (5) EX-COM’ZONES QUI SERONT MIS AUX ARRÊTS, laissé sur l’une de ses pages Facebook, Chris Yapi dévoile le nom des 05 ex-com’zones supposant être dans la ligne de mire du chef d’État ivoirien, Alassane Ouattara.
Voici l’intégralité du texte publié par Chris Yapi
Chris Yapi a depuis longtemps informé les ex-chefs militaires de la rébellion que leurs jours de liberté étaient comptés. Certains d’entre eux n’y ont pas cru. Ils se pensent malins et croyaient naïvement que plus ils feraient montre d’obséquiosité et de servilité, peut-être que le régime les épargnerait. Pour d’autres, plus ils diraient des méchancetés sur Guillaume Soro et le vilipenderaient, moins on les soupçonnerait. La vérité est que leur sort est scellé depuis longtemps. Le régime Ouattara a conclu que les ex-com’zones ne pouvaient plus faire son affaire. Ils ont un potentiel de dangerosité qu’il faut neutraliser. Il faut donc les extirper de l’armée coûte que coûte. Le régime n’en est plus au diviser pour régner. Cette étape est dépassée. Leurs comptes seront réglés et cela rapidement.
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Le premier sur la liste est le Colonel Chérif Ousmane. On le considère comme étant toujours resté fidèle à Guillaume Soro, malgré ses dénégations. Plusieurs rapports des renseignements militaires établissent également qu’il aurait plusieurs fois dit du mal du régime Ouattara, en privé. Et même s’il ne le dit pas ouvertement, certains des éléments sous ses ordres, se réclament ouvertement de Guillaume Soro et affirment leur loyauté à ce dernier. C’est pourquoi, une série d’arrestations a été faite dans leurs rangs dont celle du Sergent-major Tidjane Tirera, bras droit du Colonel Chérif Ousmane. Chérif Ousmane lui-même, a cru qu’en livrant certains de ses hommes à la DST, il pourrait sauver sa tête et celles de son cercle rapproché. Mais, il se trompe lourdement. Le régime fait semblant de croire en ses dénégations, mais attend juste le moment opportun pour mettre la main sur lui.
Le Colonel Touré Hervé Pelikan dit Vetcho est lui aussi dans le collimateur du régime. En dépit de son allégeance notoire à la Grande Loge de Côte d’Ivoire, des nombreux rapports qu’il fait à Hamed Bakayoko sur les activités et les propos de certains de ses frères d’armes pour montrer qu’il a rompu les amarres avec son ancien chef, il est sur la liste noire. Son péché est d’avoir été le chef d’État-major particulier de Guillaume Soro pendant la rébellion. En plus de ce péché originel, selon le régime, Vetcho s’était reconverti dans le renseignement à la demande de Guillaume Soro. Il avait même été, pendant une certaine période, le numéro 2 de l’Agence Nationale de Sécurité et d’Intelligence (ANSI), la cellule de collecte et de traitement du renseignement de la présidence de la République. De sorte que pour le régime, même les écrits de Chris Yapi incriminant le Colonel Vetcho, ne sont en réalité qu’un jeu entre Guillaume Soro et lui, pour couvrir ses traces. Ce colonel a, même un temps, été soupçonné d’être le meilleur informateur de Guillaume Soro. Le régime Ouattara clame qu’il a les preuves de sa connivence avec ce dernier et que son ancien chef et lui n’ont jamais rompu les liens.
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Quant au Colonel Ouattara Morou, le régime le surveille comme du lait sur le feu. Il a la réputation d’être l’un des fidèles de Guillaume Soro dans l’armée. Les services de renseignement estiment que, même si le Colonel Morou feint de jouer à l’étourdi qui n’est jamais au courant de rien, il ne fallait pas lui faire confiance parce qu’il n’obéirait qu’à Guillaume Soro.
Le colonel Koné Gaoussou dit Jah Gao est aussi dans le collimateur du régime Ouattara. Plusieurs de ses éléments, dont un certain Khalil ont dit de lui qu’il n’était pas fiable et qu’il roulait pour Guillaume Soro. Ses contacts avec un certain Lama Fofana, qui aurait été son collaborateur devenu entre-temps le chargé de mission de Guillaume Soro, est l’un des éléments pour lequel il est soupçonné.
Enfin le Colonel Fofana Losséni dit Loss, lui croit faussement qu’il n’est pas soupçonné. Il est le commandant du 3ème bataillon d’infanterie de Bouaké, après avoir établi sa réputation à l’ouest depuis 2002. Sa nomination à la tête de ce bataillon, l’un des plus agités, a été perçue comme une récompense pour sa loyauté. Mais, il se trompe. Chérif Ousmane et lui sont tous les deux dans le viseur du régime Ouattara. Les services de renseignement s’intéressent énormément aux nombreux voyages effectués ces dernières semaines à Bouaké par Chérif Ousmane pour le rencontrer en aparté. On le soupçonne d’être celui sur qui Chérif Ousmane compte pour renverser le pouvoir en place. Les deux hommes pourraient être arrêtés le même jour. Il est dit dans les rapports des services de renseignement que le Colonel Fofana Losséni bien qu’on n’ait pas pu établir qu’il est en contact direct avec Guillaume Soro, est un ami fidèle et un soutien fort de Chérif Ousmane. On ne peut pas arrêter l’un sans arrêter l’autre. Et comme les services secrets sont convaincus que Chérif Ousmane travaille pour Guillaume Soro, son ami et frère d’armes Fofana Losséni est lui aussi dans la même ligne de mire.
CHRIS YAPI NE MENT PAS
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