Zégué, le malien qui transforme les déchets plastiques en drones «made in Mali »

Zégué dit Moussa Diarra, le malien qui transforme les déchets plastiques en drones «made in Mali ». Le malien qui transforme les déchets plastiques en drones «made in Mali »

Les déchets plastiques en drones «made in Mali »

« Dans la vie rien n’est facile et rien n’est également impossible » : telle est la philosophie entrepreneuriale de ce de ce jeune Malien, à peine âgé de 26 ans, célibataire sans enfant. Il s’appelle Zégué dit Moussa DIARRA, est Concepteur de drones à usages civils et militaires. Fondateur et Directeur Général de « Millénium Technologies », une startup ayant démarré ses activités en Mai 2019. De plus en plus invité comme panéliste dans plusieurs foras scientifiques, technologiques ou d’entreprenariat au Mali ou d’autres pays du continent, ce jeune polyvalent (homme des lettres et des sciences-Ecrivain auteur de 05 ouvrages de 2010 à 2017 & Ingénieur en Electronique et Technologies des systèmes embarqués), surnommé « Monsieur Drone » est un « fonceur qui veut toujours partir de zéro pour aboutir à un résultat majeur. »

Ne connaissant pas de repos (il travaille 7 jours sur 7, de 10h à 21h), sa start-up évolue dans la conception des drones Made in Mali. Des drones conçus à 80 % à partir du recyclage des déchets plastiques (sachets, bouteilles, seaux, sandales ramassés dans les poubelles et dépotoirs d’ordures). Il faut 20 sacs de 100 kg remplis de sachets ou bouteilles vides d’eau minérale, pour façonner avec des moules spéciales, le châssis, la carcasse, et les hélices du dit drone baptisé « Maliba » (Grand Mali en langue Bambara). Ces drones sont entre autres sollicités et opérationnels dans plusieurs domaines : sécurité et défense, hydraulique, Agriculture, Multimédia, BTP. Des circuits imprimés conçus sur place dans son laboratoire technologique, et ensuite programmés (à partir d’un logiciel conçu par la startup elle-même) jouent le rôle de flight Controller, et les moteurs brushless du drone sont conçus à partir d’éléments (dynamos) provenant de postes radios endommagés.

Les châssis, et les hélices sont en plastiques. C’est après ses études universitaires en Algérie (Master en Electronique et Technologies des systèmes embarqués & MBA en Management des Entreprises et des organisations), qu’il décide de revenir dans son pays le Mali, malgré des sollicitations de la part de certaines entreprises étrangères, intéressées par ses compétences et passion pour les drones ; passion stimulée, par son projet de fin d’études en Electronique, et qui portait sur l’étude et la conception d’un UAV multifonctionnel.

Millénium Technologies, a déjà à son actif à ce jour, plusieurs drones vendus à des particuliers et à des structures, au Mali et dans certains pays de la sous-région. La jeune startup a en son sein, un centre spécial de formations en technologies avancées (ce centre accueille durant les week-ends les enfants de 8 ans et plus, les jeunes déscolarisés, les étudiants, les diplômés sans emploi, les professionnels, des chefs d’entreprise pour des formations dans diverses branches des technologies avancées).

Millénium intervient aussi dans la domotique (Systèmes de télésurveillance et de vidéosurveillance) et touche aussi à la programmation des GPS pour voitures, ainsi que la maintenance des équipements biomédicaux. Outre Bamako, la capitale du Mali, il y’a des agences de Millénium technologies dans d’autres villes à l’intérieur du pays (Ségou, Diéma, et bientôt Koutiala, Tombouctou et Sikasso).

A ce jour Millénium technologies emploi environ une Vingtaine de personnes. Avec une capacité actuelle de production de 5 drones par mois, Millénium Technologies est actuellement à pied d’œuvre pour mettre sur le marché un drone médical made in Mali pour l’acheminement des poches de sang et médicaments entre différents centres de santé.

Ce drone fonctionnera à base d’un mini système photovoltaïque (panneau solaire). Le plus grand projet qui tient à cœur, aux membres de la team Millénium technologies, c’est de pouvoir un jour concevoir un satellite : Made in Mali. Ils y croient car selon eux : « Le plus difficile est faisable maintenant. Seul l’impossible prendra encore juste un peu de temps. »