Togo, Bénin, Cameroun… le top 10 des pays favorables aux châtiments corporels pour éduquer les enfants

L’institut de sondage Afrobarometer a posé une question troublante aux citoyens de 28 pays africains : « Faut-il frapper les enfants pour mieux les éduquer ? » Les résultats sont révélateurs des perceptions et attitudes envers les châtiments corporels sur les enfants.

Malgré une majorité de soutien dans plusieurs pays, l’opposition à cette pratique a augmenté au cours des cinq dernières années selon Afrobarometer. Cet article explore les résultats de l’enquête et met en lumière l’évolution des opinions ainsi que les défis persistants.

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Les châtiments corporels en Afrique : Une pratique controversée

Dans 28 des 36 pays africains sondés en 2021/2022, le soutien aux châtiments corporels est majoritaire, atteignant près de neuf citoyens sur 10 dans des pays comme le Bénin, le Cameroun, le Burkina Faso, le Togo et le Niger. Cependant, il est important de noter que l’opposition à cette pratique a augmenté dans certains pays, se rapprochant des trois quarts de la population au Malawi, en Tanzanie et au Maroc.

De plus, il est intéressant de constater que le rejet des châtiments corporels est plus fréquent chez les citoyens instruits et économiquement plus aisés.

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L’enquête Afrobarometer met en évidence une évolution des opinions concernant les sévices corporels sur les enfants en Afrique. Alors que cette pratique était autrefois largement acceptée, les mentalités changent progressivement. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère les châtiments corporels comme une violation des droits de l’enfant et nuisibles à son développement.

Elle souligne également que ces méthodes n’apportent aucun résultat positif et préconise leur abolition. Cette sensibilisation croissante à l’impact négatif des châtiments corporels contribue à l’augmentation de l’opposition dans certains pays.

Défis persistants pour l’abolition des châtiments corporels

Malgré les progrès réalisés dans la remise en question des châtiments corporels, il reste encore des défis à relever. En 2022, seuls 12 pays africains avaient interdit toutes les formes de châtiments corporels, mettant ainsi en évidence le besoin d’une action plus décisive et concertée au niveau législatif et social. L’enracinement culturel de cette pratique, associée parfois à une vision traditionnelle de l’éducation, rend la tâche complexe.

Les résultats de l’enquête Afrobarometer révèlent une évolution des opinions sur les châtiments corporels sur les enfants en Afrique. Bien que le soutien à cette pratique persiste dans la plupart des pays sondés, l’opposition augmente progressivement, alimentée par une meilleure prise de conscience des effets néfastes sur le développement des enfants.

Toutefois, l’abolition des sévices corporels reste un défi complexe nécessitant des efforts continus pour changer les perceptions culturelles et promouvoir des méthodes d’éducation non violentes.