L’ex-chef de gouvernement italien Silvio Berlusconi, personnage sulfureux célèbre pour ses manœuvres politiques, ses démêlés judiciaires et ses frasques sexuelles, s’est éteint lundi à l’âge de 86 ans.

Silvio Berlusconi, membre du parti de droite, était traité pour une leucémie à l’hôpital San Raffaele de Milan depuis vendredi dernier. Des funérailles d’État seront organisées mercredi à la cathédrale de Milan, tandis qu’une journée de deuil national a été décrétée en son honneur.

Hommages

Peu après l’annonce de son décès, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant l’hôpital, avant que sa dépouille ne soit transférée dans sa somptueuse demeure de la villa San Martino, à Arcore, dans la banlieue de Milan. Les hommages affluent d’Italie et, dans une moindre mesure, de l’étranger.

Parmi les premières réactions, le président russe Vladimir Poutine a salué une « personne chère » et un « vrai ami » doté d’une « énergie vitale incroyable », faisant l’éloge de son « optimisme » et de son « sens de l’humour ».

Ami personnel de Vladimir Poutine, Silvio Berlusconi a souvent imputé la responsabilité de la guerre avec Moscou à Kiev.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola et le président du Conseil européen Charles Michel ont sobrement présenté leurs condoléances à sa famille et à ses proches.

Parcours

Le parcours de cet homme politique, considéré comme un éternel revenant, est étroitement lié à l’histoire de l’Italie des trente dernières années. Bien que sa mort politique ait été annoncée à de nombreuses reprises, il a été réélu sénateur en 2022.

Silvio Berlusconi était également l’un des hommes les plus fortunés de la péninsule, sa fortune étant estimée à 6,4 milliards d’euros selon Forbes en avril dernier.

Adoré ou détesté, cet amoureux avoué de femmes bien plus jeunes que lui, y compris des call-girls, a été impliqué dans de nombreux procès liés à des réceptions controversées.

À l’étranger, il était surtout connu pour les nombreux scandales dans lesquels il était impliqué, ses gaffes devenues légendaires, ses procès à répétition et ses coups d’éclat diplomatiques.

Le pape François, actuellement hospitalisé, a salué son « tempérament énergique », le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié Silvio Berlusconi de « grand ami d’Israël », et le Premier ministre hongrois nationaliste Viktor Orban l’a décrit comme « un grand combattant ».