Au Niger, l’approche de la fin du mois d’août suscite une inquiétude grandissante concernant le paiement des salaires des fonctionnaires. Depuis le coup d’État survenu le 26 juillet 2023 à Niamey, les sanctions économiques imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et la communauté internationale ont entraîné d’importants effets sur les ressources financières du pays.

Les effets des sanctions économiques

Près d’un mois après le coup d’État, les conséquences des sanctions économiques continuent de peser sur le Niger. Celles-ci soulèvent désormais des préoccupations quant aux salaires des fonctionnaires. En temps normal, ces salaires sont versés à partir du 25 de chaque mois. Cependant, étant donné la situation économique actuelle, des craintes se font ressentir quant à la régularité des paiements.

Djibril Idrissa, secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger, exprime cette inquiétude : « On est inquiets. » La situation est d’autant plus préoccupante que le mois précédent, 70 000 enseignants contractuels n’ont pas reçu leur rémunération.

Pour le mois d’août, une source indique que « les salaires des fonctionnaires ont été saisis dans le système informatique », tout en soulignant l’incertitude quant à leur versement effectif.

Recettes en baisse et des défis financiers

La fermeture des frontières a entraîné une diminution drastique des revenus douaniers, presque nuls selon des sources de RFI. Les recettes fiscales du pays sont également insuffisantes pour couvrir les salaires, d’après la même source. La période allant de février à avril de cette année avait déjà vu l’État atteindre seulement 90% de ses objectifs de recettes, même avant le coup d’État.

Pour les acteurs du coup d’État, le paiement des salaires des fonctionnaires demeure crucial. Cette action est perçue comme une condition sine qua non pour maintenir la stabilité interne du pays. En effet, la stabilité est primordiale dans cette période délicate et incertaine.