Dimanche dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a officiellement inauguré la Grande Mosquée d’Alger, un édifice majestueux qui se positionne comme la troisième plus grande mosquée au monde et la plus grande d’Afrique. La cérémonie a marqué un moment emblématique pour l’Algérie et le monde musulman.

La Grande Mosquée d’Alger, également connue sous le nom de Djamaa El-Djazair, a ouvert ses portes pour la première prière en octobre 2020, mais la présence du président Tebboune avait été entravée par sa lutte contre le Covid-19 à l’époque. La structure moderne s’étend sur 27,75 hectares et peut accueillir jusqu’à 120 000 fidèles, faisant d’elle un lieu d’une importance significative.

Le minaret de la mosquée est un record mondial, s’élevant à une hauteur impressionnante de 267 mètres, équipé d’ascenseurs et d’une plate-forme panoramique offrant une vue imprenable sur la capitale et la baie d’Alger. Son architecture de style andalou, ornée de bois, de marbre et d’albâtre, ajoute à sa splendeur intérieure.

Cependant, la Grande Mosquée d’Alger n’est pas sans controverse. Pour certains, il s’agit d’un projet vaniteux initié par l’ancien autocrate Abdelaziz Bouteflika, expulsé en 2019 après des manifestations massives contre son règne. Le mégaprojet a englouti plus de 800 millions de dollars et a nécessité sept ans de construction.

La mosquée suscite des réactions mitigées, avec des critiques dénonçant son coût élevé dans un contexte économique difficile. Malgré cela, elle demeure un symbole architectural remarquable et un lieu de culte monumental.

Le mandat du président Tebboune expire officiellement à la fin de cette année, et bien que son intention de briguer un second mandat ne soit pas encore confirmée, l’inauguration de cette mosquée restera comme l’un des moments marquants de son mandat.