Les référendums qui, s’ils étaient approuvés, auraient pu affecter les relations de Taïwan avec les États-Unis et sa sécurité énergétique n’ont pas été adoptés. C’est un revers majeur pour l’opposition taïwanaise qui avait voté pour en signe de défiance envers le gouvernement taïwanais.

Sur les quatre référendums de ce 18 décembre, les deux plus controversés et les plus médiatisés concernaient l’interdiction des importations de porc contenant de la ractopamine, un additif améliorant la maigreur et le changement du site d’un terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) pour protéger un récif.

Le gouvernement taïwanais a approuvé les importations de porc l’année dernière, dans l’espoir de lever une pierre d’achoppement pour un accord de libre-échange avec les États-Unis, où la ractopamine, un additif alimentaire courant utilisé par les éleveurs de porcs américains, est largement utilisée et montrer qu’elle est un partenaire fiable.

Le porc est un aliment de base dans la cuisine taïwanaise et un produit national important. Environ 90 pour cent du porc de Taïwan est fourni par des agriculteurs locaux, qui font partie du puissant lobby agricole de l’île. La question a déclenché des manifestations dans les rues et des débats animés au parlement.

Pendant ce temps, le gouvernement taïwanais a déclaré que le terminal de GNL sécuriserait les approvisionnements énergétiques du pays qui produit des semi-conducteurs. Il envisage par ailleurs, de déplacer le projet plus loin au large pour minimiser les effets sur le récif.

Les électeurs ont rejeté les propositions, comme le gouvernement leur avait demandé de le faire, bien que la participation ait été faible. Pour qu’un référendum soit adopté, au moins 25 % des quelque 20 millions d’électeurs éligibles de l’île doivent voter pour, soit quelque cinq millions de voix. Au final, environ quatre millions de personnes ont voté non aux quatre questions, plus que celles qui ont voté oui.

Les votes sont intervenus alors que la Chine exerçait des pressions sur Taïwan pour qu’il accepte ses revendications souverainistes.