Les autorités soudanaises ont accepté de livrer l’ancien président Omar el-Béchir et trois autres personnes à la Cour pénale internationale (CPI), afin qu’ils y soient jugés. Omar el-Béchir est recherché par la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.
Cette décision de remettre l’ancien président à la CPI intervient après des négociations, dans la capitale du Sud-Soudan voisin. Elles ont été faites entre une délégation du gouvernement soudanais et des groupes rebelles du Darfour. C’est Ahmed Hassan, le porte-parole du Conseil Souverain du Soudan qui a confirmé l’accord aux journalistes. Omar el-Béchir sera extrader pour apporter la justice et une paix durable au Soudan. « Nous avons donc convenu que nous soutenions pleinement la CPI et nous avons convenu… que les quatre criminels recherchés devaient être remis à la CPI », a déclaré le porte-parole. A part Omar el-Béchir, les identités des trois autres criminels n’ont pas été dévoilées. Mais ils sont bien connus à la CPI.
Cette décision est confirmée par Ahmed Tugod, un représentant du mouvement rebelle Justice et Égalité. Il précise pour sa part que l’accord qui autorise l’extradition des quatre à la CPI n’entrera pas en vigueur tant qu’il n’y aura pas d’accord de paix global entre les parties belligérantes au Soudan.
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Le premier mandat d’arrêt contre Béchir avait été émis en 2009. Cinq chefs d’accusation sont retenus contre lui : crimes contre l’humanité (pour meurtre, extermination, torture et viol entre autres exactions), crimes de guerre (pour pillage et attaques contre des populations civiles) et trois chefs d’accusation de génocide à l’encontre des ethnies Four, Masalit et Zaghawa. Selon les procureurs, les forces pro-Béchir ont tenté d’éradiquer l’ensemble des groupes ethniques au Darfour. C’est une région située dans l’Ouest du Soudan. Les faits remontent à 2003, quand une rébellion est apparue dans la région.
Omar el-Béchir est arrivé au pouvoir par coup d’état en 1989. Ensuite, il a été également destitué lors d’un putsch militaire en avril 2019 après plusieurs mois de manifestations à travers le pays.
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