Plus de deux mois déjà passés après la fermeture unilatérale des frontières entre le Bénin et le Nigéria. À vraiment dire, la situation ne présente aucune tendance à s’améliorer et c’est à juste raison que le chef de l’État béninois s’inquiète tant pour les populations, les acteurs économiques que pour la diplomatie du pays.

Ainsi, dans une interview accordée à RFI et France 24, Patrice Talon n’a pas eu de peine pour faire part de son inquiétude au sujet de ce blocage qui est pour toute attente un gigantesque problème pour les développements socio-politique et économique du Bénin. « La situation des frontières terrestres entre le Nigéria, le Niger et le Bénin est une situation difficile et préoccupante aussi bien pour nous que pour notre population, pour nos acteurs économiques que même pour les autorités nigérianes », peut-on entendre du chef d’État du Bénin.

Répondant à la question posée par rapport aux problèmes frontaliers actuels par les journalistes des chaînes internationales RFI et France 24, le président de la République béninoise a rassuré que des discussions sont en cours entre les administrations des deux pays pour l’étude des approches de solutions envisageables et applicables. « J’ai vu le président Buhari plusieurs fois déjà sur la question », a déclaré le président Patrice Talon.

Sur la question, il a tout de même fait cas, sans toutefois donner assez de détails, de quelques raisons possibles de cette fermeture de frontière. Il a par exemple esquivé une éventuelle raison de convocation de l’ex-président Boni Yayi. « Ce que vous dites est très réducteur pour le grand Nigéria et pour le président Buhari. », a-t-il fait entendre. Il trouve aussi que ce serait étonnant qu’une affaire de convocation soit à l’origine de cette fermeture de frontière qui dure plus de deux mois déjà. « Et ce n’est pas la volonté du Président nigérian. Pas du tout. Et ce n’est pas ma volonté non plus et nous travaillons à cela. Il y aura une solution très bientôt qui va satisfaire les exigences du libre-échange entre nos deux pays », a confié le président béninois.

Pour rappel, les frontières nigérianes ont été bouclées le 20 août 2019 pour des raisons d’ exportation de riz de mauvaise qualité du Bénin vers le Nigéria.