La RDC dénonce un accord de soutien militaire entre la Pologne et le Rwanda

Le ministère des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC) a vivement dénoncé jeudi la signature d’un accord de soutien militaire entre la Pologne et le Rwanda, qualifié d’agresseur injuste de la RDC. Selon une note verbale consultée par l’Agence Congolaise de Presse (ACP), cet accord prévoit d’armer et de renforcer les capacités logistiques du Rwanda, pays déjà dénoncé par la communauté internationale pour ses actes agressifs.

Le ministère des Affaires Étrangères de la RDC exprime sa protestation contre cette attitude jugée contradictoire de la Pologne, qui avait pourtant soutenu la RDC à l’Assemblée Générale des Nations-Unies (ONU) en condamnant fermement le Rwanda pour son agression et son soutien présumé aux terroristes M23, responsables de souffrances pour les Congolais sur leur territoire.

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« À l’évidence, cette attitude pousse à croire que la Pologne s’est alliée au Rwanda dans son agression contre la République démocratique du Congo, dont les troupes commettent impunément des actes d’atrocités sur le territoire congolais », indique la note verbale.

Face à cette conduite jugée indélicate et délibérée du gouvernement polonais, la RDC se réserve le droit d’en tirer toutes les conséquences. Les États-Unis, il y a quatre jours, ont appelé le Rwanda à retirer ses troupes de la RDC, soutenant ainsi les preuves irréfutables documentées par les experts de l’ONU sur l’agression rwandaise.

L’armée congolaise a, de son côté, neutralisé des militaires rwandais à Sake, où ils ont tenté de percer les lignes des forces loyalistes sans succès. Depuis plusieurs décennies, le Rwanda et d’autres pays voisins sont accusés de créer et d’entretenir des groupes armés dans l’est congolais, alimentant un cycle de préjudices avec le soutien de multinationales maffieuses.

En réaction, la population congolaise se mobilise autour du président Félix Tshisekedi pour défendre son territoire. Des voix s’élèvent dans les rues de Goma (est), Kinshasa (ouest), Muanda (sud-ouest), et Lubumbashi (sud-est) proclamant que « pas un centimètre ne sera laissé aux agresseurs ».