À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, traditionnellement empreinte de joie et de couleurs, des milliers de femmes congolaises ont choisi de s’habiller en noir en signe de deuil pour honorer les victimes des conflits dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Des manifestations poignantes ont eu lieu dans des villes comme Bukavu et Bunia, où les femmes ont arboré des banderoles clamant leur refus de la guerre, du viol et du pillage des ressources.

« Nous, les femmes du Congo, refusons la guerre, le viol et le pillage de nos ressources Nous sommes en noir et nous marchons pour exprimer notre colère, notre désarroi », a affirmé Jeannine Kabyahura

Les rues de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, ont été le théâtre d’une marche silencieuse où des milliers de femmes, issues de divers horizons, ont exprimé leur colère et leur désarroi face à des décennies de violences armées. À Bunia, capitale provinciale de l’Ituri, des femmes politiques, fonctionnaires, déplacées, militaires et policières ont également défilé en noir, dénonçant les nombreuses femmes tuées cette année par des groupes armés.

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Les manifestantes ont délivré un message fort en exigeant des sanctions internationales contre les pays agresseurs et les seigneurs de guerre, une participation active des femmes dans les processus de paix régionaux, et le rétablissement de l’autorité de l’État sur tout le territoire congolais. Un mémorandum a été déposé au gouvernorat, symbolisant la volonté de changement et de justice.

Dans le contexte des conflits persistants, marqués notamment par la rébellion du M23, les femmes congolaises ont choisi le noir comme symbole de leur solidarité avec les victimes et comme moyen de sensibiliser la communauté internationale à leurs souffrances. Cette journée a été l’occasion de rappeler l’importance de l’implication des femmes dans la recherche de la paix et de la nécessité d’une action concertée pour mettre fin aux horreurs des conflits en RDC.