Mercredi, le Congrès américain a voté en faveur de l’officialisation de la procédure d’impeachment contre le président démocrate actuel, Joe Biden. Cette démarche, motivée par les affaires étrangères controversées de son fils, Hunter Biden, est cependant considérée comme une « combinaison politique infondée » par le président lui-même.

L’impeachment, bien que peu susceptible de réussir, pourrait créer des complexités pour la Maison Blanche avant les élections présidentielles de novembre 2024, pour lesquelles Joe Biden est candidat. Les conservateurs, majoritaires à la Chambre des représentants depuis janvier, accusent le président d’avoir utilisé son influence pendant son mandat de vice-président sous Barack Obama pour faciliter des affaires douteuses de son fils en Chine et en Ukraine.

« Joe Biden a menti à plusieurs reprises au peuple américain », a déclaré James Comer, chef de la commission d’enquête de la Chambre. Cependant, le président, les démocrates, et Hunter Biden rejettent fermement ces accusations, les qualifiant de tentatives de politisation injustifiée.

Dans une déclaration après le vote, Joe Biden a critiqué les républicains, affirmant qu’ils « choisissent de perdre leur temps avec une combinaison politique infondée ». Il a souligné que leur priorité devrait être d’améliorer la vie des Américains plutôt que de l’attaquer avec des mensonges.

Hunter Biden, présent devant le Congrès, a admis avoir commis des erreurs dans sa vie, mais a rejeté les accusations des « Trumpistes » visant à le « déshumaniser » pour embarrasser son père. Il a refusé de participer à une audience à huis clos organisée par les Républicains, les accusant de chercher à le discréditer.

Joe Biden

La première audition parlementaire sur cette affaire a eu lieu fin septembre, au cours de laquelle des experts ont convenu qu’il n’y avait actuellement aucune justification pour la destitution du président Biden.

Bien que l’enquête en impeachment ne soit probablement pas fructueuse, les Républicains estiment qu’elle leur donne des prérogatives supplémentaires pour incriminer le président. Le président de la Chambre, le républicain Mike Johnson, a déclaré que le moment était venu d’apporter des réponses au peuple américain, affirmant qu’il traiterait cette enquête avec sérieux.

La Constitution américaine autorise le Congrès à destituer le président pour « trahison, corruption ou autres crimes et délits graves ». La procédure se déroule en deux étapes, avec un vote de la Chambre des représentants suivi d’un jugement au Sénat. Jusqu’à présent, aucun président n’a été destitué aux États-Unis, bien que trois aient fait l’objet d’une procédure d’impeachment : Andrew Johnson en 1868, Bill Clinton en 1998, et Donald Trump en 2019 et 2021. Tous ont été acquittés. Richard Nixon a démissionné en 1974 avant d’être destitué en raison du scandale du Watergate.