L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, 81 ans, se retrouve au cœur d’un bras de fer judiciaire alors qu’il attend la décision de la justice sur son exclusion des élections générales prévues fin mai en Afrique du Sud. Sa participation ou non au scrutin sera décidée lors de l’audience de mardi.

Zuma, qui avait fait appel de son exclusion des listes de candidats par la commission électorale (IEC), s’est présenté lundi au tribunal de Johannesburg pour défendre son recours. Sa candidature avait été invalidée en raison de sa condamnation à une peine de prison pour outrage en 2021.

Face à une centaine de partisans réunis devant le tribunal, Zuma a exprimé sa détermination en déclarant : « Si la majorité veut que je sois président, qu’est-ce qui pourrait les arrêter ? » Cette déclaration reflète la volonté persistante de l’ex-président de jouer un rôle actif dans la politique sud-africaine malgré ses démêlés judiciaires.

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L’ancien pilier du Congrès national africain (ANC) a surpris en annonçant son soutien au petit parti radical Umkhonto We Sizwe (MK), créant ainsi des tensions au sein même de l’ANC au pouvoir depuis trois décennies. La commission électorale a cependant invalidé sa candidature, invoquant une loi interdisant aux personnes condamnées à une peine de prison supérieure à 12 mois de se présenter aux élections.

Le verdict de la justice sud-africaine revêt une importance capitale dans un contexte politique tendu où l’ANC craint de perdre sa majorité parlementaire pour la première fois depuis des décennies. Les sondages prévoient une baisse de popularité du parti, ce qui pourrait le contraindre à former un gouvernement de coalition.

Alors que les listes définitives des candidats doivent être publiées mercredi, l’issue de l’affaire Zuma influencera certainement le paysage politique sud-africain dans les semaines à venir. La décision de la justice mardi pourrait bien définir l’avenir politique de l’Afrique du Sud pour les années à venir.