Moussa Dadis Camara, l’ex président de la Guinée Conakry, a nié toute implication dans le massacre des centaines de personnes, il y a de cela 13 années. L’incident s’est déroulé pendant qu’il était au pouvoir.

Au cours d’une manifestation contre le régime militaire de Dadis Camara, au moins 150 personnes ont été tuées, en plus des femmes et des filles qui ont été violées.

13 ans après la tuerie, le chef de la junte guinéenne est confronté au jugement de la justice. Ce lundi, il a déclaré pendant son premier témoignage qu’il réfutait les accusations portées contre lui, avant de faire « un long discours dans lequel il a fait référence à des philosophes européens et à des pharaons égyptiens, rapporte l’AFP ».

Guinée : Le Capitaine Dadis Camara Nie Toute Implication Dans Le Massacre Du Stade En 2009

Le drame qui a eu lieu le 28 septembre 2009 s’inscrivait dans la tentative des forces de l’ordre d’empêcher, à tout prix, un rassemblement qui devrait se tenir dans un stade de Conakry. Ainsi, les militaires auraient bloqué les sorties du stade avant de tirer sur les civils. Plusieurs manifestants ont été attaqués avec des couteaux, abattus et piétinés.

L’ex-président n’est pas le seul à être inculpé, dix responsables ont aussi été jugés avec Dadis. Le motif de leurs inculpations est la responsabilité de commandement qu’ils avaient sur les soldats ayant commis ces atrocités.

Selon le groupe de défense des droits humains Human Rights Watch, le procès, longtemps retardé, est le premier impliquant des violations des droits humains de cette ampleur en Guinée.

Notons que Dadis Camara est monté au pouvoir par les armes en 2008, après le décès du président Lansana Conté. Mais son régime a été renversé après les tueries de Conakry et une tentative d’assassinat.