Eco , c’est le nom du projet de monnaie unique des quinze États de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) datant des années 1960. Sa mise en circulation est prévue pour 2020 en remplacement du franc des colonies françaises d’Afrique (fcfa) dans les huit États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

Bien que son introduction soit initialement prévue pour décembre 2009, elle a par la suite été reportée pour janvier 2015 avant que l’affaire soit laissée en suspension. Selon le projet la monnaie devait aider à fusionner deux zones monétaires actuelles, la Zone monétaire ouest-africaine, initiatrice du projet et utilisatrice de monnaies nationales, et l’Union économique et monétaire ouest-africaine, utilisatrice d’un des deux francs CFA et qui a rejoint la démarche en 2013.

Toutefois, ce projet est en pleine concurrence avec l’extension du franc CFA (UEMOA), au Nigeria et à toute la région, franc CFA qui deviendrait donc une monnaie commune et stable pour l’ensemble de l’Afrique de occidentale. Le fait que cela projette d’établir une unification monétaire fait de l’Eco une des modalités pratiques d’un grand marché universel et commun africain au sein de l’Union monétaire africaine.

En juin 2019, les chefs d’États des 15 pays de la CEDEAO ont insisté sur l’importance de renforcer la convergence macroéconomique des dits pays. Mais le respect du programme de mise en œuvre de la monnaie unique dépendra « des efforts » de chaque pays en la matière. C’est sur ce point que Adama Koné a révélé que : « Les performances en matière de convergence macroéconomique sont une condition sine qua non » pour l’Eco, avant d’ajouter qu’il fallait « renforcer les mécanismes de surveillance multilatérale ». Une devise unique « va apporter beaucoup à nos économies. C’est une occasion d’intégration qu’il faut saisir pour les pays africains, car les marchés sont [actuellement] fragmentés».

Plutard, le 29 juin 2019, les dirigeants de la CEDEAO ont formellement adopté le nom d' »Eco », diminutif de ECOWAS, pour leur projet de monnaie universelle dont ils souhaitent la mise en vigueur dès 2020. Le président français Emmanuel Macron n’est nullement à l’écart de cette prétention de projet. En juillet 2019, le chef de l’État français a déclaré que le sujet délicat de l’avenir du franc CFA pouvait être discuté « de manière apaisée » et « sans tabou », alors que les pays d’Afrique de l’Ouest ont confirmé leur intention de se doter d’une monnaie commune. Emmanuel Macron a insisté sur l’utilité du franc CFA. « On doit garder la part de stabilité que ça apporte mais on doit permettre à toute la région de s’intégrer pleinement dans un espace monétaire intégré », a-t-il précisé.

La future monnaie de la Cédéao, pourra néanmoins avoir des correspondances avec l’euro sans qu’elles soient exclusives.