En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 Découvrez nos offres pour annonceurs - Publicité 4 Publicité 4 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 Visitez 3Vision Group - Publicité 3 Publicité 3 banner Publicité 3

Dans le monde, une même colère au-delà des cas particuliers de violences policières



La mort de George Floyd aux États-Unis suscite une vague internationale de soutien. Ces manifestations sont l’occasion de dénoncer les brutalités policières et la discrimination des personnes racisées.

 

À l’automne dernier, le monde entier avait été gagné par une série de mouvements de contestation, qui, dans une même colère démocratique, unissait des situations pourtant propres à chaque pays, du Chili à Hong Kong, en passant par le Liban. Alors que la plupart des pays sortent d’une longue période de confinement imposée par la pandémie de Covid-19, et qui empêchait tout rassemblement, une protestation universelle émerge de nouveau. Elle a été déclenchée cette fois par le meurtre lundi 25 mai aux États-Unis de l’Afro-Américain George Floyd par un policier.

Mardi à Bruxelles, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s’est dit « choqué et consterné »« Je pense que toutes les sociétés doivent rester vigilantes face à l’usage excessif de la force par les gardiens de l’ordre », a-t-il ajouté. Le maire de Londres Sadiq Khan, interrogé par la BBC, a souligné que « l’expérience des Noirs dans notre grande ville, dans notre pays et à travers le monde est très différente de celle des personnes qui ne sont pas noires »« Et c’est pourquoi la mort de George Floyd entre en résonance avec la situation des Noirs du monde entier », a-t-il ajouté.

Un peu partout des manifestations de soutien ont donc eu lieu depuis la mort de Floyd, que ce soit dans le pays voisin, le Canada, ou bien en Europe (Amsterdam, Londres, Berlin, Copenhague, DublinParis), en Afrique, au Proche-Orient et en Amérique latine. Sous l’égide de « Black Lives Matter », elle mobilise ceux qui dénoncent aussi les violences policières qui touchent particulièrement les personnes racisées dans leur propre pays.

Manifestation À Londres Le 3 Juin 2020. © Tolga Akmen/AfpManifestation à Londres le 3 juin 2020. © Tolga Akmen/AFP

Au Canada, à Toronto, les manifestants ont ainsi réclamé que la lumière soit faite sur la mort d’une jeune femme noire de 29 ans, Regis Korchinski-Paquet, tombée du 24étage en pleine intervention policière. Lorsqu’il a été interrogé mardi 2 juin sur ce qui se passait aux États-Unis, le premier ministre Justin Trudeau a d’abord mis du temps à répondre – vingt secondes qui ont semblé interminables aux journalistes qui l’interrogeaient. « Nous regardons avec horreur et consternation ce qui se passe aux États-Unis. C’est un moment où les gens doivent se rassembler. C’est aussi un moment pour écouter et apprendre alors que les injustices ont continué malgré les progrès pendant des années et des décennies », a-t-il dit, en soulignant tout de suite que les Canadiens n’avaient guère de leçons à donner à leur voisin américain : « Nous avons aussi nos problèmes, les Canadiens noirs et racialisés souffrent de discrimination et c’est une réalité qu’ils vivent chaque jour. Il existe une discrimination systémique au Canada, ce qui signifie que notre système traite les Canadiens de couleur, les Canadiens racialisés différemment des autres. C’est quelque chose que beaucoup d’entre nous ne voient pas, mais c’est une réalité qui est vécue par les Canadiens racialisés. »

L’année dernière, a souligné The Peterborough Examiner, le premier ministre s’était excusé pour un « blackface » datant de 2001. Mardi, il a souligné « avoir commis de graves erreurs par le passé – des erreurs que je regrette profondément et je continue à en tirer des leçons ».

Le sujet a aussi été au centre des débats du parlement canadien mardi. « Nous sommes confrontés dans cette pandémie à deux dangereux virus invisibles. L’un est le Covid-19. L’autre est celui que nous tolérons depuis trop longtemps, à savoir la haine raciale, le discours de haine et le racisme anti-noir », a déclaré Elizabeth May du Parti vert. De son côté, le dirigeant conservateur Andrew Scheer a espéré que la mort de George Floyd allait déclencher aussi des discussions, car, a-t-il dit, « le racisme est réel »« Personne ne devrait jamais se sentir en danger à cause de la couleur de sa peau, en particulier auprès des policiers qui ont le devoir et la responsabilité de faire respecter la loi pour tous », a-t-il ajouté.

En Australie, les cortèges ont évoqué le sort de deux femmes aborigènes qui ont trouvé la mort dans des commissariats – « Le système continue à mettre en échec les peuples autochtones. Regardons ce qui se passe chez nous », a déclaré la fille aînée d’une des victimes – et plus largement le racisme et les discriminations dont les autochtones sont victimes (lire ici le reportage réalisé avant la pandémie par Christophe Gueugneau sur la marginalisation des aborigènes).

Lors d’une conférence de presse, les membres de la famille d’un jeune garçon aborigène, victime de violences policières lors d’une arrestation, ont mis un genou à terre pour exprimer leur solidarité envers celle de Floyd. Selon The Guardian, le procureur général fédéral, Christian Porter, a mis en garde contre tout parallèle entre les situations étasunienne et australienne, « ce qui ne doit pas nous empêcher de reconnaître nos propres problèmes et de les résoudre ».

« Nous ne prétendons pas pendant un moment être parfait », a dit de son côté la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern en évoquant le sort réservé aux Maoris dans son pays, qui fut, comme l’Australie, une colonie de peuplement britannique.

Au Brésil, les habitants des favelas, ciblés par la politique sécuritaire du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, ont également protesté. Le slogan ? « Vidas Negras Importam », traduction en portugais de « Black Lives Matter » (lire ici l’article de notre correspondant au Brésil Jean-Mathieu Albertini sur la guerre sanglante menée contre les pauvres).

Enfin, la Chine a trouvé les moyens de régler ses comptes avec les États-Unis, souligne Politico. Sur Twitter, une porte-parole du ministre des affaires étrangères, Hua Chunying, a réagi au tweet de son homologue américaine qui dénonçait la décision de Pékin d’adopter une loi pour lutter contre la sédition à Hong Kong par les derniers mots prononcés par George Floyd : « I can’t breathe. »

© Hua Chunying 华春莹

Une manière de dénoncer le double discours de Donald Trump, qui soutient les manifestants de l’ancienne colonie britannique, dénoncés comme des casseurs par les Chinois, tout en prônant l’utilisation de la force contre ceux qui protestent aux États-Unis… « C’est évident que le système politique léniniste chinois cherchera à exploiter les tensions raciales aux États-Unis aujourd’hui, tout comme Mao [Zedong – ndlr] l’a fait à la fin des années 60 », a jugé Daniel Russel, ancien secrétaire d’État adjoint pour les affaires d’Asie de l’Est, interrogé par Politico. Les Ouïghours et les Tibétains, soumis à une répression brutale, apprécieront…

Rejoignez DOINGBUZZ PREMIUM

Découvrez un monde de contenus exclusifs et d'opportunités.

Accédez Maintenant

Lancez-vous dans une nouvelle aventure avec DoingBuzz

Découvrez une multitude d'offres d'emploi et de bourses d'études adaptées à votre parcours.

doingbuzz DIRECT

Newsletter

Abonnez-vous et accédez à tous nos articles en premier !