En République Démocratique du Congo, les provinces de l’est du pays font actuellement face à une crise majeure liée à la montée vertigineuse du prix du carburant à la pompe. Cette situation a entraîné une hausse exponentielle des coûts des transports en commun à Goma, au Nord-Kivu, et à Bukavu, au Sud-Kivu. Les chauffeurs de taxi et les conducteurs de motos ont triplé, voire quadruplé le prix des trajets, forçant ainsi la plupart des usagers à se déplacer à pied.
Pour de nombreux habitants, se déplacer est devenu un véritable calvaire. Espoir Amani, un résident de Bukavu, témoigne de la difficulté croissante : « Tout le monde commence à marcher, même les élèves et les enfants, en raison du manque de moyens de transport. Les chauffeurs de taxi ont doublé le coût de la course, donc actuellement, la population souffre énormément en raison de la montée significative du prix du carburant. »
Les chauffeurs de taxi accusent les revendeurs de carburant illégaux, surnommés « les Khadafis », de contribuer à cette crise en vendant le carburant à des prix exorbitants, atteignant parfois 4 500 à 5 000 francs congolais, surtout la nuit.
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Malgré les protestations des consommateurs, les pétroliers du Sud-Kivu rejettent la responsabilité de cette hausse de prix sur eux. Urbain Kange, secrétaire rapporteur du club des pétroliers du Sud-Kivu, affirme que le prix actuel fixé par le ministère de l’Économie leur permet de renouveler leurs stocks et d’écouler leurs produits pétroliers.
Cette crise du carburant survient à moins d’un mois de l’ouverture de la campagne électorale en République Démocratique du Congo, où 24 candidats sont en lice pour l’élection présidentielle prévue le 20 décembre. Cette situation soulève des préoccupations quant à la mobilité des candidats et à la tenue effective des élections dans un contexte marqué par ces restrictions de déplacement dues à la pénurie de carburant.