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RDC : Corneille Nangaa, de la CENI à la tête d’une Alliance Politico-Militaire



À quelques jours des élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC), l’annonce de la création de l’“Alliance Fleuve Congo” secoue la toile et intrigue l’opinion publique. La capitale kényane, Nairobi, a été le théâtre de cette déclaration officielle, orchestrée par Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale.

Dans une vidéo diffusée largement sur les réseaux sociaux, Corneille Nangaa officialise cette alliance politique en s’associant ouvertement à plusieurs mouvements rebelles, dont le M23, actif dans l’est de la RDC. Le M23, qui a repris les armes en novembre 2021, était représenté à Nairobi par son président Bertrand Bisimwa.

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L' »Alliance Fleuve Congo » compte actuellement 17 partis politiques, deux regroupements politiques et plusieurs groupes armés, selon Corneille Nangaa. Il appelle ouvertement d’autres groupes armés opérant en RDC à rejoindre ce mouvement, qui vise à sauver le pays de trois décennies d’instabilité, à rétablir sa souveraineté et à mettre fin à l’insécurité.

Corneille Nangaa, proche de l’ex-président Joseph Kabila, dénonce la « spoliation des biens publics » et les « détournements de fonds », pointant du doigt les échecs de la politique actuelle. Il exprime également sa volonté de créer un environnement économique plus propice à la stabilité du pays.

La présence de Corneille Nangaa, désormais chef d’une alliance rebelle, à Nairobi soulève des interrogations, d’autant plus que les soldats kényans récemment retirés de la RDC étaient accusés de complicité avec des groupes rebelles, dont le M23.

Cette déclaration marque une escalade dans la guerre verbale entre Corneille Nangaa et le président Félix Tshisekedi. Les tensions persistent depuis l’élection présidentielle de décembre 2018, où Nangaa avait proclamé la victoire de Tshisekedi. Depuis son exil, Nangaa n’a cessé de critiquer le président actuel et a dernièrement affirmé l’existence d’un accord politique secret entre Tshisekedi et Kabila, des allégations rejetées par le président en exercice. La création de l’“Alliance Fleuve Congo” marque ainsi un tournant majeur dans le paysage politique congolais à l’approche des élections.

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