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COMMENT LES POLICIERS TRAQUENT LES PÉDOPHILES SUR LE DARK NET



Elle tire sur sa cigarette électronique en regardant son écran d’ordinateur. Derrière elle, sur le mur, une multitude de photos et d’affiches, notamment celle du film Lucy (2014), de Luc Besson. Un clin d’œil à des policiers thaïlandais qui l’avaient surnommée ainsi alors qu’elle venait les former à la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet. Une pensée, une bouffée. L’enquêtrice, Sophie, les cheveux blonds et courts, l’allure sportive, se concentre. « Ça va être une longue journée ! » Il est à peine 9 heures, ce matin de mars, et elle va bientôt interpeller un suspect sur son lieu de travail. « On aimerait un vrai effet de surprise, surtout pour préserver les preuves. Il ne faudrait pas qu’il détruise ses supports informatiques. »

Sophie, brigadière-chef, suit cette enquête depuis plus d’un mois, mais ce n’est pas elle qui l’a initiée. L’homme en question, âgé d’une trentaine d’années, a d’abord été repéré par des policiers allemands lors d’une « cyberpatrouille », en février. Comprenant qu’il était français, ils ont transmis l’information au service de Sophie, le groupe central des mineurs au sein de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), installé au siège de la police judiciaire, à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine.

Les milliers de messages et de posts échangés par le suspect sur Internet avec d’autres pédophiles sont sans équivoque. « Il dit aimer les trucs avec les fillettes du moment que c’est violent et brutal, poursuit la policière. Il est aussi obsédé par les garçons de 4 à 7 ans, surtout ceux à la peau foncée. »

Les enquêteurs le soupçonnent de partager du contenu pédopornographique en ligne et d’en produire lui-même, autrement dit de se filmer en train de violer des enfants puis de diffuser les images. Son territoire : le dark Net, cette partie immergée et cachée d’Internet. Le navigateur Tor en est la principale porte d’entrée. A sa création, dans les années 1990, il avait pour but de protéger les connexions des militants des droits de l’homme et des journalistes, mais il s’est vite transformé en marché international du crime ; sur lequel on peut trouver armes, drogues et vidéos pédopornographiques. En se connectant via le dark Net, l’adresse IP est intraçable. « C’est un monde parallèle où les liens changent très vite, les pseudos aussi, détaille Sophie. Les gens y sont méfiants. Il faut une activité quotidienne de cyberinfiltration pour ne pas être largué. »

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