L’actrice hollywoodienne Angelina Jolie s’est rendue au Burkina Faso en tant qu’envoyée spéciale du Haut Commissariat des Nations Unies pour manifester sa solidarité avec les personnes qui continuent d’accueillir les déplacés. Selon l’actrice, le monde ne fait pas assez pour les aider. Ce déplacement fait dans un but humanitaire est une manière pour cette célébrité d’être proche des habitants de ce pays affaibli par la crise humanitaire.

En tant qu’envoyée spéciale du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, Angelina Jolie a marqué la Journée mondiale des réfugiés dans le camp de réfugiés de Goudoubo au Burkina Faso, dans le Sahel, où elle a terminé une visite de deux jours. Elle a parlé avec les réfugiés maliens du camp et les personnes déplacées à l’intérieur du pays dans les régions du Centre-Nord et du Sahel, durement touchées par le conflit.

Après 20 ans de travail avec l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, Angelina Jolie a déclaré à l’AP que l’augmentation des déplacements signifiait que le monde était sur une « trajectoire terrifiante vers l’instabilité », et que les gouvernements devaient faire quelque chose pour résoudre les conflits à l’origine du grand nombre de réfugiés.

Alors que le Burkina Faso lutte depuis cinq ans contre une insurrection islamique liée à Al-Qaïda et à l’État islamique qui a fait des milliers de morts et déplacé plus d’un million de personnes, il accueille également plus de 22 000 réfugiés, en majorité maliens. C’est cela qui motive Angelina Jolie à se déplacer.

« La vérité est que nous ne faisons pas la moitié de ce que nous pourrions et devrions faire … pour permettre aux réfugiés de rentrer chez eux, ou pour soutenir les pays d’accueil, comme le Burkina Faso, qui se débrouillent depuis des années avec une fraction de l’aide humanitaire nécessaire pour fournir un soutien et une protection de base « , a déclaré Angelina Jolie.

« La crise humanitaire au Sahel me semble être totalement négligée. Elle est traitée comme ayant une faible importance géopolitique », a déclaré Angelina Jolie à l’Associated Press. Et d’ajouter : « il y a un parti pris dans la façon dont nous pensons à quels pays et à quelles personnes comptent ». « Aujourd’hui, il n’y a pas un pays où il n’y a pas de problème. Ce problème (de terrorisme) couvre toute l’Afrique », a-t-elle ajouté.