Même s’il y a une pénurie d’homme ou de femmes pour un mariage dans une localité peu importe leur coutume, il n’est jamais permis que les sœurs et frères, fille et son père ou fils et sa mère se marient. C’est un scandale pur, l’abomination.

Scandale, oui. Après la mort de son mari, Betty a vécu avec son fils Farai dans la maison laissée par son défunt mari. Le frère avait voulu l’épouser pour le respect de la coutume mais Betty a balayé du revers de la main la proposition de son beau.

Pendant ce temps personne ne savait pas que le futur époux de Betty est son propre fils. Dans la foulée, elle est tombée enceinte. C’est en ce moment que tout le village a su que Betty avait un amant. Mais qui était cet homme ? S’interrogent les habitants du village.

La belle-famille l’a interrogée. Sans langue de bois cette dame a le courage d’avouer que fils Farai est le père de l’enfant qu’elle porte.

Très étonnée et remontée face à cette situation qui peut porter un coup dur à la culture de la famille et du village en question, la belle-famille l’a conduite devant le conseil du village. Mais elle n’a aucune crainte ni honte de réaffirmer les mêmes propos, tout en ajoutant qu’ils veulent se marier.

« Je me suis débrouillée seule pour envoyer mon fils à l’école et personne ne m’a aidé. Maintenant, vous voyez que mon fils travaille, vous me reprochez de faire quelque chose de mal. Permettez-moi de jouir du fruit de mes efforts et de la sueur que j’ai eu à verser durant toutes ces années de souffrance », a déclaré Betty.

Interrogé, son fils Farai avoue également être amoureux de sa mère et souhaiterait l’épouser. « Je suis l’auteur de la grossesse de ma mère. Je sais que mon père est mort avant qu’il ne finisse de payer sa dot. Je suis prêt à le faire ». « Je souhaite que tout le monde le sache pour éviter des amalgames et de traiter ma mère de prostituée », a-t-il ajouté.

Le chef local, Nathan Muputirwa, a de son côté déploré la situation, tout en soulignant que, dans le passé, la mère incestueuse et son fils seraient tués en guise de sanction. « Nous ne pouvons pas permettre que cela arrive dans notre village. Ceci est un mauvais présage en effet. Dans le passé, ils auraient à être tué mais aujourd’hui, on ne peut pas le faire parce que nous avons peur de la police », a regretté le chef.