Dans un contexte politique complexe, Emmanuel Macron s’est exprimé avec conviction concernant l’intransigeance de la France envers les militaires qui ont pris le pouvoir par la force au Niger. Cette situation délicate soulève des enjeux politiques majeurs et révèle la volonté ferme de la France de maintenir la stabilité dans la région du Sahel.

Partenaire clé dans le Sahel

Le président français a mis en avant l’engagement inébranlable de la France vis-à-vis de la situation au Niger. Il a souligné que l’intervention militaire française, incarnée par les opérations Serval et Barkhane, a été un élément clé dans la préservation de la stabilité au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Macron a affirmé que sans cette intervention, ces nations n’existeraient plus dans leurs frontières territoriales actuelles.

L’importance du Niger dans la stratégie antijihadiste de la France au Sahel est indéniable. Avec environ 1 500 soldats français toujours présents sur son sol, le Niger joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’extrémisme dans la région. Cependant, la situation actuelle suscite des inquiétudes quant à la continuité de cette présence, compte tenu des précédents coups d’État au Mali et au Burkina Faso.

Regard aiguisé sur Washington

Emmanuel Macron n’a pas hésité à évoquer la position de Washington dans cette crise. Avec 1 100 militaires américains présents au Niger, la vision des États-Unis diffère de celle de la France. Macron a fait remarquer que les voix américaines prônant la diplomatie plutôt que l’intervention militaire ne reflètent pas la position ferme de la France.

Le président français a souligné l’importance de rester cohérent dans la politique internationale. Il a rappelé que la France ne pourrait pas adopter un double standard en cas de coup d’État dans d’autres régions du monde. En soutenant le président Mohamed Bazoum, Macron a mis en avant les valeurs de démocratie, d’intégrité et de courage, tout en critiquant les tendances à abandonner les dirigeants démocratiquement élus.

Face à la montée des coups d’État dans le Sahel, Emmanuel Macron a appelé les dirigeants de la région à assumer davantage de responsabilités. Il a souligné que la réponse à cette « épidémie de putschs » doit être avant tout politique. Macron a encouragé les États de la région à adopter une politique responsable et à travailler en partenariat avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour maintenir la stabilité régionale.