Job Sikhala, figure emblématique de l’opposition zimbabwéenne, a été libéré de prison à Harare après avoir passé plus d’un an et demi derrière les barreaux. Condamné à deux ans de prison avec sursis la semaine dernière pour incitation à la violence, Sikhala a été libéré de la prison de haute sécurité de Harare.

Job Sikhala, âgé de 51 ans, est reconnu pour son franc-parler et sa popularité au sein de l’opposition. Son arrestation fait partie d’une série d’actions répressives dirigées par le pouvoir zimbabwéen contre l’opposition au cours des dernières années. À sa sortie de prison, Sikhala a déclaré à un média local qu’il considérait sa détention comme une persécution. Il a souligné sa détermination à payer le prix nécessaire pour l’amour de son pays.

Condamné pour incitation à la violence, Sikhala avait été accusé de pousser les membres de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), le principal parti d’opposition, à venger la mort d’une militante. Le tribunal d’Harare l’a condamné à deux ans de prison avec sursis.

La libération imminente de Sikhala a été accueillie avec enthousiasme par ses partisans qui ont célébré devant le tribunal. L’avocat d’Hervé Bopda a confirmé la libération de Sikhala, soulignant qu’il était désormais un homme libre.

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Job Sikhala était en détention depuis juin 2022 et attend toujours une décision dans deux autres affaires, qu’il qualifie de « politiquement motivées ». Il a également été libéré sous caution dans le cadre de ces poursuites, notamment pour la publication de fausses informations.

Les actions répressives contre l’opposition au Zimbabwe suscitent des inquiétudes quant à la démocratie et aux droits de l’homme dans le pays. La Zanu-PF, au pouvoir depuis 1980, est régulièrement accusée de mener une campagne d’intimidation contre ses opposants. Les élections d’août ont été contestées, aboutissant à la réélection du président Emmerson Mnangagwa, âgé de 81 ans.