Les partisans de l’imam Mahmoud Dicko, une figure religieuse et politique influente au Mali, ont vivement réagi mercredi, dénonçant une « cabale orchestrée » contre lui. Cette réaction fait suite aux critiques persistantes qu’il subit depuis plus d’une semaine suite à son voyage en Algérie.

La Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) a émis un communiqué déclarant qu’elle constatait depuis un certain temps une campagne orchestrée sur les réseaux sociaux contre l’imam Mahmoud Dicko, liée à son récent voyage en Algérie.

Imam Dicko avait joué un rôle majeur dans le mouvement de contestation qui a conduit à la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta en 2020, renversé par un coup d’État militaire. En tant que chef religieux, il est l’un des rares à exprimer ouvertement ses désaccords avec la junte militaire au pouvoir, plaidant pour le retour des civils et mobilisant malgré les restrictions sous le régime militaire.

Suite à son accueil par le président algérien Abdelmadjid Tebboune à Alger, une tension diplomatique est survenue entre le Mali et l’Algérie. L’ambassadeur algérien a été convoqué par le ministre malien des Affaires étrangères, qui a exprimé une « vive protestation » contre des « actes inamicaux » des autorités algériennes.

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L’imam Dicko a expliqué son voyage dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, affirmant qu’il était initialement prévu que des hommes politiques maliens se rendent en Algérie, mais qu’ils ont changé d’avis après avoir appris son départ, cherchant ainsi à lui tendre un piège.

La CMAS a souligné que les prises de position politiques de l’imam Dicko ne doivent pas être interprétées comme de l’hostilité envers son propre pays. Elle a appelé ses partisans à rester mobilisés pour défendre les idéaux de l’imam et a invité le peuple à se préparer à lui réserver un accueil mémorable. La situation souligne les tensions politiques complexes au Mali et dans la région.