Le Kenya approuve le déploiement de policiers en Haïti malgré les controverses

Le parlement kényan a récemment donné son aval au déploiement d’une mission onusienne composée d’un millier de policiers en Haïti, un pays aux prises avec des niveaux alarmants de violence.

Cette initiative, soutenue par le Conseil de sécurité de l’ONU en octobre dernier, a néanmoins suscité des critiques au sein même du Kenya, avec un recours déposé par l’opposant Ekuru Aukot devant la Haute cour de Nairobi.

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Actuellement, la Haute cour a suspendu le déploiement en attendant sa décision finale sur le recours, prévue pour le 26 janvier 2024.

Ekuru Aukot conteste la constitutionnalité de la mission, arguant qu’elle ne repose sur aucune base légale, tandis que le chef de la majorité à l’Assemblée nationale, Kimani Ichung’wah, soutient que le parlement agit dans le cadre de son mandat constitutionnel.

Bien que le Kenya ait promis l’envoi d’un millier de membres des forces de l’ordre, les détails sur le nombre total et la composition de la force restent à finaliser, avec le soutien des États-Unis.

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Cette décision du gouvernement kényan a suscité des critiques intenses, notamment de la part d’ONG de défense des droits humains.

Elles soulignent les risques liés à l’utilisation de la force, parfois létale, par la police kényane, surtout dans un pays comme Haïti, où des interventions étrangères antérieures ont été marquées par des violations des droits humains.

L’opposant Ekuru Aukot a exprimé ses préoccupations sur les réseaux sociaux, qualifiant le déploiement de « mission suicide » pour les policiers kényans. Toutefois, le président William Ruto a défendu la mission, la qualifiant de « mission pour l’humanité » visant à soutenir les structures existantes en Haïti.

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Le budget global pour cette mission d’une durée d’un an est estimé à 600 millions de dollars, et le gouvernement kényan a sollicité le financement de la mission auprès des États membres de l’ONU.

La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée en octobre, établit une « mission multinationale de soutien à la sécurité » pour une période initiale de douze mois, avec une réévaluation prévue au bout de neuf mois.

Cette mission vise à aider les autorités haïtiennes à faire face à la violence des gangs qui sévit dans le pays, tout en prenant des mesures pour prévenir la propagation de maladies, notamment en gestion des eaux usées.

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Cette initiative internationale intervient après l’expérience malheureuse de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), présente de 2004 à 2017, qui avait introduit le choléra, provoquant une épidémie ayant causé plus de 10 000 décès.

En conséquence, la future force n’arborera pas le drapeau de l’ONU, cherchant à apaiser les inquiétudes de la population haïtienne.