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G7 : et l’Allemagne remporta la bataille de l’image



La photographie utilisée par la chancelière allemande Angela Merkel sur son compte Instagram pour illustrer les négociations lors du sommet du G7 au Canada illustre le ras-le-bol de Berlin à l’égard de Donald Trump.

Un tweet et une photo. C’est probablement tout ce qui restera du sommet du G7, qui s’est achevé au Canada, samedi 9 juin. Le tweet, par lequel le président américain Donald Trump a officialisé son retrait de la déclaration commune, symbolise le fiasco diplomatique de ce grand raout des principales puissances mondiales. Le cliché, pris par le photographe allemand primé Jesco Denzel, illustre le rapport de force durant ce sommet.

On y voit Donald Trump assis d’un côté d’une table et le reste du monde de l’autre. La photo souligne aussi bien l’isolement du président américain que la tension qui a régné durant ces deux jours de négociations. Elle est rapidement devenue virale sur Internet, largement récupérée par les opposants à Donald Trump, qui y ont ajouté leur grain d’humour noir pour dénoncer l’attitude diplomatique de Washington face à ses alliés.

L’écolier et la maîtresse

Mais sa popularité fulgurante s’explique aussi par l’origine de la photo. Elle a été mise en ligne, samedi 9 juin, sur le compte Instagram de la chancelière allemande Angela Merkel par le porte-parole du gouvernement Steffan Seibert.

Les internautes et médias du monde entier se sont délectés de cette initiative qui ne laisse guère de doute sur les sentiments du pouvoir allemand à l’égard du locataire de la Maison Blanche. “Une image vaut mille mots” est le sentiment qui domine après la publication du cliché.

Angela Merkel semble toiser Donald Trump de haut, le buste en avant et les mains solidement posées sur la table. Au centre de l’image, elle est aussi la seule à se pencher sur le président américain, donnant l’impression de prendre la direction de l’opposition aux États-Unis.

De l’autre côté, Donald Trump, assis, tient ses bras fermement croisés. Une gestuelle qui correspond généralement à une attitude défensive. C’est d’ailleurs ainsi que l‘interprète le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung qui a l’impression que cette photographie transforme le président américain “en écolier qui s’attend à être grondé par la maîtresse”.

Ce cliché est aussi une arme diplomatique. En le publiant, Berlin tient à faire savoir à son “allié” américain qu’Angela Merkel est prête à la confrontation. La chancelière l’a d’ailleurs répété de vive voix, dimanche 10 juin à la télévision allemande, en déclarant qu’elle ne comptait pas “se faire promener [par Donald Trump], et qu’elle était prête à agir”.

Question de point de vue ?

 

Si cette photo a autant marqué, c’est aussi parce que l’Allemagne est le seul pays présent au sommet à avoir opté pour une perspective de la scène qui donne autant l’impression d’une confrontation. L’Élysée a préféré publier une photographie qui met le président Emmanuel Macron au centre de l’action dans une posture d’explication ou de clarification. Donald Trump est à peine visible sur le cliché. Adam Scotti, le photographe officiel du Premier ministre canadien Justin Trudeau – qui organisait le sommet –, a immortalisé la scène en adoptant le même point de vue que Jesco Denzel… mais quelques secondes auparavant. Angela Merkel y apparaît souriante, face à un Donald Trump beaucoup plus détendu et sous le regard visiblement satisfait de Justin Trudeau. Quant à l’équipe de Donald Trump, elle a préféré opter pour une photo prise en plongée sur laquelle le président américain est assis au centre d’un cercle constitué de tous les puissants du monde qui semblent boire ses paroles.

Mais visiblement conscients que l’Allemagne avait gagné la bataille de l’image à l’issue de ce G7, les responsables américains ont essayé d’imposer leur lecture de la photo de Jesco Denzel. Ainsi, John Bolton, le conseiller de Donald Trump à la Sécurité nationale, qui est aussi présent à l’image, a assuré sur Twitter que le cliché montrait que “tous les autres pays s’attendent à ce que les États-Unis continuent à jouer les banquiers du monde. Mais c’est fini !”. Donald Trump aurait en fait la posture du grand argentier qui écoute les doléances du reste du monde et s’apprête à les éconduire avec fermeté. Une analyse osée qui, au regard des réactions à son tweet, n’est pas partagée par grand monde.

 

 

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