En France, des athlètes musulmanes se mobilisent pour le droit de porter le hijab lors d’événements sportifs. Pendant leur combat, ils ont juste reçu un support de poids.

Une cinquantaine d’athlètes, dont l’ancien international français Eric Cantona, Lillian Thuram, championne du monde avec la France en 1998, Vikash Dorasu et l’international algérien Yasin Brahi Mi, Georges Joseph (basketteur français) et d’autres stars, ont publié une pétition en ligne. Mercredi 9 février, dans le Quotidien Libération, défendant la cause des hijabeuses.

La pétition, intitulée « Que les hidjabeuses jouent », commence par une phrase pleine de sens : « La France pourrait devenir l’un des seuls pays au monde à empêcher les femmes voilées de faire du sport. »

Pour les signataires de la pétition, il s’agissait d’une « mesure discriminatoire qui exclut et va complètement à l’encontre des valeurs du sport que nous défendons. »

Mais leur appel n’a pas été entendu par le Sénat, qui a voté mercredi un amendement étendant l’interdiction du hijab à toutes les fédérations sportives. L’interdiction était auparavant limitée au football. Le vote sur l’amendement est intervenu lors d’une révision du projet de loi français sur la démocratisation du sport.

Si la FIFA autorise les joueuses à porter le foulard lors des matches internationaux, ce n’est pas le cas de la Fédération française de football (FFF), l’une des seules fédérations européennes à maintenir l’interdiction.

Depuis mai 2020, un groupe de femmes portant le hijab mène la lutte contre l’interdiction du hijab lors d’événements sportifs. Mercredi, les jeunes footballeurs ont été interdits de manifester devant l’Assemblée nationale à Paris. Mais la question est partagée en France.

« La loi dit que ces jeunes filles peuvent porter le voile pour jouer au foot. Aujourd’hui sur le terrain de foot, le voile n’est pas interdit. J’espère qu’on respecte la loi », a déclaré à LCI Elizabeth Moreno, représentante de la ministre de l’égalité femmes-hommes. Mercredi.