Scandale : Un ex-président condamné pour trafic de drogue

L’ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernández, a été reconnu coupable de trafic international de drogue par un jury fédéral à New York, marquant la fin d’un procès historique devant la justice américaine. Le verdict a été rendu vendredi, plaçant Hernández dans une position où il risque la prison à vie. Cette condamnation sans précédent révèle une sombre réalité, faisant du Honduras un « narco-État » sous sa présidence, où les trafiquants opéraient en toute impunité.

Le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, a salué la condamnation, soulignant qu’Hernández avait abusé de son pouvoir présidentiel, transformant le Honduras en un territoire où les cartels de drogue dictaient la loi. Le verdict met en lumière les conséquences dévastatrices pour les citoyens honduriens et américains qui ont souffert des activités illégales favorisées par l’ancien chef d’État.

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Le président déchu, âgé de 55 ans, a proclamé son innocence, s’adressant à sa famille et aux généraux venus témoigner en sa faveur. Cependant, la sentence potentielle de prison à vie sera prononcée le 26 juin. Cette affaire s’inscrit dans une série de condamnations liées au trafic de drogue, avec son frère Tony Hernández et le collaborateur Geovanny Fuentes, déjà incarcérés aux États-Unis.

L’acte d’accusation dévoile que Juan Orlando Hernández a reçu des millions de dollars de pots-de-vin de cartels de drogue, y compris celui de Sinaloa dirigé par le tristement célèbre Joaquin « El Chapo » Guzman. En échange, il aurait assuré la protection des trafiquants contre l’extradition et fourni une assistance militaire, policière et judiciaire pour faciliter le transport de drogues de la Colombie vers les États-Unis.

Pendant sa présidence, le Honduras est devenu une « autoroute » pour la cocaïne colombienne, selon les procureurs, avec plus de 500 tonnes de cocaïne introduites aux États-Unis entre 2004 et 2022 via le réseau soutenu par Hernández. Sa remise en question de la sentence ne fait qu’ajouter un chapitre sombre à l’histoire tumultueuse du Honduras, marquée par le trafic de drogue et la corruption à grande échelle.