« London Ko »: comment Fatoumata Diawara utilise sa musique pour faire passer des messages engagés

La chanteuse malienne Fatoumata Diawara s’illustre dans la musique traditionnelle africaine et la pop anglo-saxonne en combinant sa voix douce à des textes engagés. Elle utilise ainsi sa musique pour faire passer des messages et militer contre l’excision, la domination masculine au sein du couple et la place centrale de la femme dans la société, entre autres combats.

Son prochain album « London Ko » sort le 12 mai et célèbre la fusion de la musique africaine et occidentale. Il est co-créé avec Damon Albarn, membre de Blur et Gorillaz, avec qui elle a déjà travaillé sur le collectif Africa Express. L’album propose une réflexion sur des thématiques sociales tout en restant dans une ambiance joyeuse et dansante.

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Exprimer sa souffrance à travers la guitare

Fatoumata Diawara a découvert la puissance de la musique lorsqu’elle aborda le thème des mutilations génitales avec des femmes dans un village malien pour les besoins d’un documentaire. En chantant son expérience et en criant sa souffrance à travers sa guitare, elle a touché les femmes et ouvert un dialogue sur ce sujet tabou. Cette expérience l’a convaincue que la musique peut faire évoluer les mentalités petit à petit, touchant une personne, puis dix, puis une centaine.

L’album « London Ko » contient plusieurs chansons en langue bambara comme « Sete », une chanson engagée contre l’excision avec un chœur d’enfants de Brooklyn pour des couplets en anglais à portée internationale. Le titre « Nsera » inclut une collaboration avec Damon Albarn, avec qui la chanteuse partage une belle complicité. Fatoumata Diawara espère que son album touchera les cœurs et invitera les gens à danser, mais surtout à réfléchir sur des problèmes sociaux actuels.

Les collaborations avec Matthieu Chedid (M), ainsi que la présence de nombreux amis sur cet album, témoignent de la reconnaissance de Fatoumata Diawara en tant qu’artiste. Elle espère toucher encore plus de gens avec « London Ko » et continuer à utiliser sa musique pour la cause sociale.