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Les 5 commandements pour intégrer un centre de formation de football



latéral football

Si les politiques de recrutement sont sensiblement différentes selon le centre de formation, il existe tout de même des critères fondamentaux. Ainsi, les recruteurs vont souvent privilégier trois éléments: la technique du joueur, c’est-à-dire son jeu avec le ballon; l’intelligence de jeu, c’est-à-dire la faculté cognitive à analyser le jeu dans son ensemble; enfin l’éthique du joueur, c’est-à-dire le respect d’autrui, le sens du collectif, le respect dans l’effort et d’une façon générale la personnalité du joueur. Pour vous aider à intégrer un centre de formation, voici nos cinq commandements.

1. Tu démarcheras les centres de formation

Les centres de formation sont des écoles de football spécialisées qui permettent aux jeunes de 10 à 20 ans de se préparer à devenir joueur professionnel tout en suivant des cours scolaires aménagés. Et s’il n’existe que 37 centres de formation en France. Les candidats sont nombreux et la concurrence est d’autant plus rude. C’est pour cela qu’il est nécessaire de bien se renseigner sur la qualité de la formation scolaire proposée par chaque centre afin de se préparer à un possible échec footballistique et de retomber sur des bases scolaires.
Sur les 37 centres de formation en France, il peut être compliqué de faire un choix. Souvent, les jeunes se décident en fonction de la distance avec leur domicile mais ce n’est pas forcément la meilleure solution. Les centres de formation sont maintenant équipés d’internats qui permettent justement aux jeunes d’être logés sur place.
Pour faciliter vos recherches, le site de la Fédération Française de Football fournit les coordonnées de tous les centres de formation. (Cliquez sur les pages ci-dessous pour accéder à la suite de l’article)

2. Tu participeras à des détections

Les recruteurs ne te jugent pas forcément sur ton poste car en club, je jouais attaquant ou milieu de terrain mais pendant les détections, on m’avait fait jouer latéral. Il ne faut surtout pas la jouer “perso” car les recruteurs détestent ça

Indispensables et inévitables, les journées de détections constituent le meilleur moyen d’intégrer un centre de formation. Chaque année, le célèbre Institut National de Football de Clairefontaine, réunis des milliers de jeunes qui rêvent d’intégrer le centre de préformation où sont passés Thierry Henry, William Gallas, Nicolas Anelka ou encore Hatem Ben Arfa. Toufik Belabbas, pensionnaire de l’INF en 2002, se souvient encore de sa détection :

« Pour intégrer Clairefontaine, il faut passer cinq tours de détection (deux tours aujourd’hui, ndlr). Pour le premier tour, je me souviens que l’on demandait à chaque joueur d’effectuer 50 jongles pied droit, 50 jongles pied gauche et 50 jongles de la tête. À partir de la troisième étape, il n’y a plus de tests individuels, on enchaîne des matches de 2 x 30 min.

Les recruteurs ne te jugent pas forcément sur ton poste car en club, je jouais attaquant ou milieu de terrain mais pendant les détections, on m’avait fait jouer latéral. Ils regardent plutôt ta technique et ton intelligence de jeu. Il ne faut surtout pas la jouer “perso” car les recruteurs détestent ça. Le dernier tour correspond à un stage de trois jours dans les locaux de Clairefontaine. Là, on te juge sur ta qualité technique, ta vision du jeu mais aussi ton poste de prédilection et tes performances physiques. Il y a d’ailleurs de nombreux tests physiques à effectuer. Je me souviens particulièrement du test de vitesse sur 60 m, où tu es chronométré par des lasers qui indiquent précisement ta vitesse tous les 10 m. Il y a également un test de détente et des tests médicaux comme la radio du poignet et des tests sanguins. »

Pour trouver la perle rare, les clubs n’hésitent pas à multiplier les détections à l’échelon régional et même départemental. Les critères de sélection, un temps basés sur le potentiel et les aptitudes physiques, ont légèrement évolué ces derniers temps. « C’est vrai qu’à mon époque, les modes de recrutement étaient très axés sur le physique. Maintenant c’est différent mais, de mon temps, j’ai vraiment ressenti qu’il fallait être grand et costaud pour sortir du lot, à moins d’être très fort techniquement et d’avoir une bonne endurance. C’était mon cas ! J’avais un bon cardio et j’étais à l’aise techniquement. Mais on m’a souvent reproché d’être frêle », argumente Toufik Belabbas qui évolue désormais à Livry-Gargan (DHR).

3. Tu tenteras un test de détection grâce au Teams 5 d’Alou Diarra

Tout le monde peut s’inscrire, que vous soyez licenciés ou non

« Parce qu’aucun talent ne devrait être gaché », Alou Diarra et l’équipe Teams 5, ont décidé d’aller dénicher les nouvelles étoiles du football en créant leur propre session de détection. Le principe du Teams 5 Talent consiste à donner l’opportunité à des jeunes joueurs de se faire connaître et remarquer des recruteurs. Pendant une semaine, les joueurs procèdent à des évaluations techniques, physiques et à de courtes oppositions sur des terrains de foot à 5, le matin, pour ensuite faire leurs preuves sur les terrains du CSM Aulnay en 11 contre 11. À la fin de la semaine, les meilleurs d’entre eux se retrouvent face à des recruteurs de clubs professionnels venus de toute la France.

Soumia Benseddik, responsable communication au Teams 5 explique : « Pour nous, le Teams 5 Talent est l’opportunité d’avoir un peu de visibilité sur notre centre de foot à 5 mais ce qui compte avant tout, c’est de donner un aspect social à ces détections. Tout le monde peut s’inscrire, que vous soyez licenciés ou non. Le Teams 5 Talent est donc l’occasion de donner plus de chances et d’opportunités à certains jeunes de réaliser leur rêve. »

Le Teams 5 Talent n’a lieu qu’une seule fois dans l’année, au complexe du Teams 5 à Roissy et il est ouvert aux joueurs âgés de 10 à 17 ans. En 2013, il avait réuni 1200 participants. Les meilleurs joueurs ont même passé des tests à Lille, Valenciennes, Auxerre, Le Mans ou Toulouse sans pour autant véritablement s’imposer. Car si les recruteurs des clubs pros ont été très satisfaits du concept, « car il est inédit », aucun jeune n’a pour le moment réussi à intégrer de centre de formation. Soumia Benseddik précise cependant que « de nombreux joueurs ont changé de club grâce au Teams 5 Talent » et que « certains sont encore suivis par des clubs, qui observent leur évolution. C’est surtout le cas avec la catégorie u13 dont les joueurs sont actuellement toujours dans les petits papiers des recruteurs. »  Le Teams 5 Talent prévoit d’ailleurs d’ouvrir à l’avenir une session de détection aux joueurs âgés de 18 à 25 ans, toujours dans l’optique de donner des opportunités à des joueurs qui en auraient manqué par le passé.

4. Tu en parleras à ton entourage (coachs, joueurs, famille…)

Car si tu ne connaîs personne dans ce milieu… c’est très difficile de faire son trou. Un bon réseau est vraiment essentiel pour percer

Tout le monde peut avoir une chance potentielle de rentrer en contact avec un centre de formation grâce au bouche à oreille. Il faut aussi savoir que les recruteurs sillonent souvent les championnats à la recherche de talents. Il faut donc être spécialement en forme les week-ends afin de taper dans l’oeil des recruteurs le jour J. L’ancien pensionnaire de l’INF Clairefontaine, Toufik Belabbas assure qu’« il faut parfois de la chance pour être recruté car il suffit que le recruteur n’aime pas ton jeu, malgré le fait que tu sois bon, pour ne pas être sélectionné. Parfois, les recruteurs cherchent un profil-type et si tu n’y corresponds pas, tu restes malheureusement à quai ». Il conclut qu’ « il faut donc de la chance mais aussi savoir se faire des contacts. Car si tu ne connais personne dans ce milieu… c’est très difficile de faire son trou. Un bon réseau est vraiment essentiel pour percer. »

Mais attention, s’il est fortement conseillé de parler de sa volonté d’intégrer un centre de formation autour de soi, il est nécessaire de savoir faire la part des choses. En effet, nombreux sont ceux qui pourront vous brusquer. « Quand on voit ce qu’un joueur peut gagner à 17 ans lors de la signature de son premier contrat professionnel, ça influence forcément certains parents à pousser leur enfant à multiplier les détections dans l’espoir qu’il devienne pro. Dans ce cas, il faut que l’enfant prenne du recul et qu’il décide lui-même de son avenir car s’il ne prend plus de plaisir à jouer, ça peut être problèmatique pour la suite », explique Toufik Belabbas.

5. Tu ne te mettras pas la pression

J’ai vu de très bons joueurs se liquéfier à cause de l’importance de l’événement. Ils ont complètement perdu leurs moyens.

Même s’il fait rêver de nombreux jeunes, le football doit rester un jeu. Pour réussir, cette notion de plaisir demeure essentielle. Après tout, comment jouer à son meilleur niveau lorsque son esprit est tiraillé ? « Pour ma part, j’ai toujours conçu le foot comme un jeu donc je n’ai jamais eu de pression particulière. Par contre, ce n’était pas le cas de tout le monde. J’ai vu de très bons joueurs se liquéfier à cause de l’importance de l’événement. Ils ont complètement perdu leurs moyens. Il faut savoir qu’à Clairefontaine, on se retrouve dans des groupes de 48 joueurs. Qu’il y a au total 3000 à 4000 prétendants pour seulement 24 joueurs retenus à la fin. Du coup, on peut comprendre que certains se mettent la pression. Même à 12-13 ans », révèle Toufik Belabbas. Pour remédier à cela, les parents doivent jouer un rôle déterminant. Le problème c’est que certains se laissent parfois tenter par l’appât du gain, comme on l’a vu précedemment. Cela contribue à mettre de la pression négative sur l’enfant. « De toute façon, si l’enfant est vraiment bon, un jour ou l’autre, “il gagnera de l’argent”, si c’est le critère qui prime. Il faut savoir que les clubs suivent les joueurs lorsqu’ils sont très jeunes. À 13 ans, le PSG, Le Havre, Auxerre me suivaient déjà donc c’est normal que certains perdent la tête. Personnellement, mes parents n’ont jamais été comme ça et ils m’ont toujours soutenu sans mettre de pression particulière. Ils m’ont laissé libre de mes propres choix. »

Si vous souhaitez intégrer à tout prix un centre de formation, le mot d’ordre reste de travailler dur. Mais quoiqu’il advienne et comme son nom l’indique, un centre de formation doit aider les jeunes à se former. Non pas uniquement en tant que footballeur mais plus globalement en tant qu’adulte, avec des responsabilités collectives. À bon entendeur, à vous de jouer!

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