L‘Alliance terroriste GSIM (Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans) a revendiqué la prise, vendredi dernier, d’un camp de l’armée malienne dans la région de Tombouctou, au nord du Mali. L’attaque aurait été menée avec un véhicule suicide chargé d’explosifs, selon les informations diffusées par l’organisation sur la plateforme de propagande Al-Zallaqa et authentifiées par l’ONG américaine spécialisée SITE.

Le camp de Niafounké aurait été pris lors de cette attaque, au cours de laquelle le conducteur du véhicule suicide a perdu la vie. Le GSIM affirme avoir infligé de lourdes pertes à l’armée malienne, avec des dizaines de soldats tués ou blessés, et deux capturés. De plus, l’organisation assure avoir saisi cinq véhicules équipés de mitrailleuses lourdes, ainsi que des munitions et du matériel.

Il est courant que les groupes armés du GSIM quittent les camps sous leur contrôle après quelques heures. Dans le même temps, le GSIM assure avoir attaqué au mortier un autre camp de l’armée malienne à Goundam, situé à quelques dizaines de kilomètres de Niafounké. Les forces armées maliennes ont rapporté ces attaques sur les réseaux sociaux, déclarant les avoir « énergiquement repoussées ». Selon elles, les assaillants ont tenté en vain d’occuper les emprises après des tirs d’obus et ont finalement été mis en déroute.

C Ejmqj3Kkm8E8Gz47Vm5Y

La situation au Mali reste complexe, avec le pays en proie depuis 2012 aux agissements de groupes affiliés à Al-Qaïda et à Daesh, aux violences des groupes autoproclamés d’autodéfense, ainsi qu’au banditisme. La crise sécuritaire s’aggrave dans un contexte de crise humanitaire et politique profonde, notamment avec l’intensification des confrontations militaires dans le nord du pays depuis août. Le retrait de la mission de l’ONU, poussée par la junte au pouvoir, a accentué la lutte pour le contrôle du territoire entre l’armée et les groupes terroristes qui ont repris les armes contre l’État central.