Kylian Mbappé a accordé aujourd’hui une interview à L’Equipe après l’annonce hier de la liste des 30 nominés pour le Ballon d’Or, dont il fait partie, et où l’on note des absences notables comme celles de ses coéquipiers Lionel Messi et Neymar Junior.

Appréciation

Avec le journal français, l’attaquant de l’équipe de la capitale française a passé en revue plusieurs sujets liés à la récompense, un trophée qui ne l’obsède pas mais qu’il désire, et dont il a même fait ses prédictions pour cette saison.

Les favoris de Kylian Mbappé : « Mes trois préférés ? Je dirais Benzema, moi-même et Mané. Karim a 34 ans, il vient de faire la saison de sa vie, il a remporté une nouvelle Ligue des champions dans laquelle il a été décisif. S’il ne le gagne pas, je ne croirai plus jamais au Ballon d’Or.

Le Real Madrid et le Ballon d’Or : « Le Real Madrid est une machine à Ballon d’Or, il faut le reconnaître. L’important est de garder les pieds sur terre, mais je reste convaincu qu’un jour je pourrai le gagner au PSG.

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La « pression » de certaines équipes pour que leurs stars soient présentes : « Cela a-t-il une influence ? Oui, bien sûr. Surtout au cours des huit ou neuf dernières années. C’est une partie du puzzle. Vous avez le soutien de vos coéquipiers, de votre club, de votre entraîneur… et vous avez la pièce de communication et de pression. Le Real Madrid sait très bien le faire. Presque chaque année, ils parviennent à vous convaincre que leur joueur est le candidat numéro un. Et, même si vous n’y prêtez pas attention au début, je suis sûr que lorsque le refrain est répété chaque jour, surtout à l’approche de la période de vote, il peut avoir sa petite influence… »

Les « non-lauréats » du prix : « Xavi et Iniesta me manqueraient peut-être, même si Messi l’a remporté et que j’ai eu l’impression que le prix appartenait à eux trois, tellement inséparables de leurs succès à Barcelone ».

Le désir de Kylian Mbappé de le gagner : « C’est un gros mensonge de dire qu’un footballeur n’est pas intéressé par le Ballon d’Or. C’est hypocrite de dire ça. Nous y pensons tous. Nous parlons de l’équipe, du collectif, car d’une certaine manière cela sert à camoufler notre ambition, mais il est honnête d’admettre que cela compte pour nous. Ces deux dernières années, j’ai été un candidat plus réaliste pour le prix. Avant, j’étais satisfait d’être dans le top 10. Maintenant, d’un autre côté, je suis parmi les quatre ou cinq plus réguliers.

Messi et son dernier Ballon d’Or : « Le matin du dernier gala, il était nerveux parce que quelques heures plus tard, il allait recevoir son septième Ballon d’Or. Peut-être pensait-il à ce qu’il allait faire. Peut-être qu’il pensait à ce qu’il allait dire, comment il allait soulever le trophée. Je lui ai dit : ce n’est pas possible d’être nerveux après y être allé six autres fois. J’y serais allé avec un cigare dans la bouche ! Mais cela montre qu’il a toujours l’âme d’un enfant et qu’il est toujours enthousiaste à l’idée d’être le meilleur. Il n’en a pas marre.

La première nomination de Kylian Mbappé, en 2017 : « Franchement, c’était une source de fierté. J’étais à peine majeur et j’étais déjà associé à ces grands noms. Cela peut sembler insignifiant, mais c’était une grosse affaire. Un véritable pas en avant dans ma carrière. D’une certaine manière, c’était un message qui disait que je faisais partie des meilleurs. Cela m’a permis d’être accrédité en tant que joueur d’élite aux yeux du monde, et c’était significatif de figurer sur cette liste à l’âge de 18 ans.

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Gagner un Ballon d’Or : « J’ai toujours voulu le faire tôt, sans mettre de limite à mes rêves. Je veux le gagner et ça ne me dérange pas de l’admettre. Je suis convaincu que gagner le premier est le plus compliqué. Une fois que j’aurai officiellement intégré ce groupe restreint, il sera plus facile de le revalider. Pourquoi ? Tout simplement parce que cette reconnaissance vous permet d’acquérir une légitimité aux yeux du grand public.

Conversations dans le vestiaire : « On ne parle pas du Ballon d’Or en janvier, mais on en parle quand les listes apparaissent. Puis, à l’approche de la cérémonie, c’est évidemment un sujet de conversation dans le groupe. Nous faisons nos paris, nous débattons de nos opinions. Nous avons aussi le droit. De toute façon, tous les footballeurs ne participent pas à ces discussions.