Le procès tant attendu de l’assassinat du Colonel Bitala Madjoulba a débuté à Lomé en début de semaine, suscitant un vif intérêt parmi le public togolais. Ce crime, survenu le 4 mai 2020, a jeté une ombre de mystère sur le pays, d’autant plus qu’il a été découvert juste après la prestation de serment du président Faure Gnassingbé pour son quatrième mandat. Le procès a révélé des détails troublants et des tensions au sein de l’armée togolaise.

Le Colonel Bitala Madjoulba a été retrouvé mort dans son bureau, provoquant des interrogations au sein de la population togolaise. Le procès est très attendu, car il offre l’espoir de faire enfin la lumière sur les circonstances entourant sa mort. La question de savoir si cet assassinat était lié à la politique nationale ou s’il était le résultat de problèmes internes au sein de l’armée reste sans réponse.

Trois hauts gradés de l’armée togolaise sont accusés dans cette affaire. Parmi eux, le commandant Akila-Esso Kpatcha Atèkpè, chef de l’unité de la sécurité militaire, est accusé d’avoir organisé une enquête parallèle. Au tribunal, il a révélé avoir agi sur ordre de ses supérieurs hiérarchiques, soulevant des questions sur la légitimité de ces ordres et de la chaîne de commandement.

Le lieutenant colonel Kouma Agbonkou, commandant en second du premier bataillon d’intervention rapide, est accusé d’abandon de poste et d’avoir apporté une aide non autorisée à des autorités militaires. Son absence de ronde la nuit du 3 au 4 mai a soulevé des questions sur la sécurité du Colonel Madjoulba et a renforcé les spéculations sur d’éventuelles complicités.

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Des Accusations Complexes

Les accusations portées contre les accusés sont graves et complexes. Le commandant Akila-Esso Kpatcha Atèkpè est accusé d’avoir écouté le Lieutenant Madjoulba chez lui, suscitant des interrogations sur de potentielles complicités internes. Le procès a révélé des détails inquiétants sur la façon dont des ordres auraient été donnés, mettant en lumière la complexité de cette affaire.

Tensions et Rejet de Responsabilité
Au fil du procès, il est devenu évident que les accusés se rejettent mutuellement la responsabilité. Cette situation a créé des tensions et des incertitudes quant à qui pourrait être réellement responsable de l’assassinat du Colonel Madjoulba. Les rivalités au sein de l’armée togolaise sont mises en lumière, laissant entrevoir les divisions internes qui pourraient avoir joué un rôle dans cet assassinat.

 L’Attente de la Vérité

Alors que le procès se poursuit, le peuple togolais demeure en attente de réponses et de justice. L’implication de hauts gradés militaires dans cette affaire soulève des questions fondamentales sur l’état de l’armée et les défis auxquels le pays est confronté en matière de sécurité. La comparution à venir du général Abalo Kadangha, ancien chef d’État-major général des forces armées togolaises, est particulièrement attendue. Tous espèrent que ce procès révélera enfin les vérités cachées derrière la mort tragique du Colonel Bitala Madjoulba, offrant ainsi une certaine forme de clôture à ce mystère qui a hanté le pays pendant si longtemps.