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Plus de 600 camions allant au Niger bloqués au Bénin



Plus d’une centaine de camions à destination du Niger sont bloqués à Malanville, la ville frontalière entre le Bénin et le Niger, suite au coup d’État. Le blocage dure depuis plus d’une semaine, le Bénin ayant fermé sa frontière avec le Niger conformément à l’une des décisions prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les transporteurs de la ville frontalière déplorent cette situation car étant durement touchés.

« Quand tu es garé comme ça, l’assurance (la validité si elle) s’épuise tous les jours, le contrôle technique aussi, les papiers s’épuisent », raconte Ousmane Ouataro, chauffeur en route pour le Niger. « Ne parlons même pas de la nourriture ici. Combien allez-vous manger dans deux semaines ? Les apprentis, vous avez deux apprentis, ils vont dépenser 1 000 francs CFA par jour (environ 1,52 euros, ndlr) en nourriture.  » se demande Ouataro.

Rabiou Garba, président du Syndicat des transporteurs et des importateurs nouveaux associés du Bénin (Syntra-Inab), s’est adressé à la radio Bip le mardi 8 août 2023. « Beaucoup de camions se sont arrêtés à Kandi », car la flotte de Malanville a une capacité de 200 camions », a déclaré Garba à la radio. « 600 camions et sur un camion, il y a plus d’un ou même deux conteneurs chargés. Il y a donc des milliards d’arriérés », a-t-il souligné.

Issiaka Bassé, un camion plongeur en route vers le Niger déplore également la situation. « Nous avons quitté nos familles pour aller chercher de quoi manger pour nourrir nos familles. Nous ne savons pas ce qui se passe. Nous sommes coincés ici. Nous partons environ 16 jours aujourd’hui. Nous demandons à la population africaine de régler leurs problèmes, pour nous laisser passer – nous déchargerons nos bagages, ferons demi-tour et retournerons tranquillement dans nos familles, comme il se doit. »

 

Lire aussi : Pour la diaspora nigérienne en France et au Canada, “il n’y a pas de prix pour la paix”

Le bloc ouest-africain a approuvé jeudi le déploiement de ce qu’il a appelé une « force en attente pour rétablir l’ordre constitutionnel » au Niger à la suite d’un sommet d’urgence dans la capitale nigériane Abuja. Leur réunion des chefs de défense prévue samedi 12 août a cependant été reportée.

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