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Mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire : voici ce qui risque maintenant les auteurs

Mutilations Génitales Féminines Côte D’ivoire Voici Ce Qui Risque Maintenant Les Auteurs

Un nouveau code pénal a été lancé par le gouvernement ivoirien contre les auteurs de mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire.

La peine de cinq ans de prison et d’amende de deux millions de FCFA pour qui commet une mutilation génitale féminine, est portée au double lorsque l’auteur appartient au corps médical ou paramédical. Elle est assortie, si possible, d’une interdiction d’exercer la profession pendant cinq ans.

Et la sanction de l’emprisonnement peut s’étendre à 20 ans lorsque la victime est décédée, indique le rapport. Dans ce cadre, la loi n°2019-574 du 26 juin 2019 du nouveau code pénal ivoirien réprime les mutilations génitales féminines (MGF) en ses articles 394 à 398.

Par ailleurs, les pères et mères, alliés et parents de la victime, qui ont commandité la mutilation génitale et toute personne ayant la capacité pour l’empêcher, mais ne l’ayant pas fait, sont passifs de sanctions, lorsqu’ils ont été dénoncés aux autorités administratives ou judiciaires.

En outre, une innovation a été apportée au nouveau code pénal pour la protection des mineurs. Désormais, les mineurs peuvent porter plainte contre toute pratique de MGF sur leur corps dans un espace de deux ans.

Les mutilations génitales féminines (MGF) continuent de sévir en Côte d’Ivoire avec 36,7% en taux de prévalence, dont 24, 6% à Abidjan, 30, 8% dans le milieu urbain et 43, 8 % en milieu rural.

Selon l’article 2 de la loi n°98- 757 du 23 décembre 1998 du code pénal ivoirien, quiconque commet une mutilation génitale féminine est puni d’un emprisonnement, allant d’un à cinq ans et d’une amende allant de 360.000 à 2.000.000 FCFA.

Selon l’OMS, les MGF désignent « toutes les interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme et/ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pratiquée à des fins non thérapeutiques ». Chaque année, plus de trois millions de jeunes filles sont excisées dans le monde selon l’OMS.