Cela fait plus de quatre semaines que le chef de file de l’opposition malien Soumaila Cissé a été enlevé par un groupe armé dans le nord alors qu’il était en campagne pour les législatives.

En campagne dans sa circonscription électorale à Niafunké pour le scrutin du 29 mars passé, le chef de file de l’opposition malienne a été enlevé le mercredi 25 mars dernier.

Plus d’un mois après l’enlèvement de Soumaila Cissé, l’homme d’État malien Soumeylou Boubèye Maïga réagit : « Enlèvement de Soumaila Cissé, jours 34. Il parait que le silence est bon pour un dénouement heureux. Mais il y a des silences qui ne passent pas. Comme celui des politiques et des religieux qui ont plaidé pour négocier avec les djihadistes. Œuvrons pour la libération de Soumaila sain et sauf ».

Selon les informations, tous les membres de sa délégation ont été libérés. Mais le chef de file de l’Opposition est resté dans la main des ravisseurs qui ne sont toujours pas connus ; même si des informations sans sources sûres laissent croire qu’ils seraient entre les mains du groupe djihadistes de la Katiba du Macina, dont le chef est Amadou Kouffa.

Plusieurs voix s’élèvent à l’intérieur du Mali comme à l’extérieur du pays pour demander sa libération. Une cellule de crise a été d’ailleurs mise en place par le gouvernement malien pour chercher les voies et moyens afin de retrouver le chef de file de l’opposition. Mais le comble du ridicule est que ça murmure aux alentours du Président de la République : « C’est Soumaila Cissé qui a organisé son enlèvement ». C’est la nouvelle trouvaille de l’entourage du chef de l’État malien : c’est le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, qui a organisé lui lui-même sa prise en otage et l’assassinat de son garde du corps le 25 mars en pleine campagne.