Le 26 juillet dernier, un coup d’État militaire a secoué le Niger, entraînant le renversement et l’arrestation du président Bazoum. Depuis lors, le pays a été plongé dans l’incertitude politique, avec l’émergence du Conseil national pour le salut de la patrie, dirigé par le commandant de la garde Abdourahamane. L’une des décisions les plus marquantes de ce nouveau gouvernement a été la dénonciation des accords avec la France concernant le déploiement d’un contingent militaire limité au Niger pour lutter contre les groupes islamistes.

Cette dénonciation a été suivie d’un bras de fer diplomatique avec la France, ancienne puissance coloniale du Niger. Le 24 septembre, le président français Emmanuel Macron a annoncé le retrait de l’ambassadeur et de plusieurs diplomates de Niamey, ainsi que la suspension de la coopération militaire avec les nouvelles autorités nigériennes. Une décision qui a marqué un tournant dans les relations franco-nigériennes et a suscité des inquiétudes quant à l’avenir de la sécurité régionale dans la région du Sahel.

Cependant, récemment, une lueur d’espoir a émergé dans ce contexte tendu. Le Conseil national pour le salut de la patrie, le gouvernement intérimaire du Niger, a annoncé un accord avec la France concernant le retrait des troupes françaises du pays. Selon un communiqué télévisé, un calendrier de retrait des troupes a été fixé d’un commun accord après des échanges entre les autorités nigériennes et la partie française.

Ce retrait, qui débutera le 10 octobre, est un pas historique dans les relations franco-nigériennes. Les troupes françaises, initialement déployées pour soutenir les forces nigériennes dans la lutte contre les groupes extrémistes, seront redéployées vers le Tchad voisin, où se trouve le quartier général des troupes françaises au Sahel. Cette décision a été prise en concertation avec les rebelles, marquant ainsi un compromis important dans la situation tendue qui prévaut actuellement.

Ce retrait des troupes françaises soulève des questions cruciales sur l’avenir de la sécurité au Niger et dans la région environnante. Alors que les autorités nigériennes semblent confiantes dans leur capacité à maintenir la stabilité dans le pays, de nombreux observateurs internationaux surveillent attentivement la situation. L’efficacité des forces de sécurité locales face aux menaces terroristes et la capacité des autorités à maintenir l’ordre dans un climat politique instable sont des préoccupations majeures.