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Face Aux Doléances De L’opposition : Benno Exhume Les Morts De 2012



Pendant que l’opposition exige le départ d’Aly Ngouille Ndiaye, la majorité, en conférence de presse hier, parle d’un faux débat et déterre les morts de 2012 pour tenter de justifier que la nomination d’une personnalité supposée neutre n’avait pas permis d’apaiser la situation.

Face aux accusations qui s’amoncellent sur le camp du pouvoir, Benno Bokk Yaakaar ne compte pas se laisser faire. Quitte parfois à planter le couteau dans la plaie, la remuer à fond pour se défendre de toutes les attaques. Hier, la majorité est retournée 7 ans auparavant. Elle sort le chiffre macabre des Sénégalais  »tués » en 2012, sur fond de contestation de la troisième candidature d’Abdoulaye Wade.

A l’opposition qui récuse le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye et réclame une personnalité neutre pour l’organisation des élections, le coordonnateur de la communication, Pape Mahawa Diouf, rétorque : ‘’C’est un faux débat, toute cette polémique autour de l’organisation des élections par le ministre de l’Intérieur. Et puis, ce sont les mêmes personnes qui ont en charge l’organisation des joutes électorales depuis bien longtemps. En 2012, la nomination d’un ministre en charge du scrutin n’a pas permis de rétablir le consensus entre les acteurs. La preuve, malgré cette nomination, il y a eu 14 morts.’’

Le chiffre fait froid dans le dos. Mais, au-delà de la déclaration incendiaire, il y a lieu, aujourd’hui, à la veille de cette élection majeure, de s’interroger, pour l’histoire, sur le nombre effectif de personnes tuées lors de ce scrutin. Ce travail de mémoire s’impose plus que jamais pour l’histoire des élections dans notre pays. Parmi les personnes disparues en 2012, il y en a un qui est particulièrement gravé dans les mémoires : il s’agit de l’étudiant Mamadou Diop. Tous les autres ou presque sont aujourd’hui tombés dans l’oubli. Surfant sur la vague d’émotion du peuple, certains n’hésitent pas à livrer des chiffres ‘’bien souvent surévalués’’, selon un haut gradé de la police qui défie quiconque de lui apporter la preuve que 14 personnes ont été tuées à l’époque, ‘’du fait des violences policières’’, précise-t-il.

L’officier de police appelle les uns et les autres à la retenue et au sens des responsabilités. ‘’Personne ne doit oublier les conditions effroyables dans lesquelles Fodé Ndiaye, qui est un jeune policier, a été tué’’. Outre Fodé Ndiaye et Mamadou Diop, certains se rappelleront sans doute du décès d’un adolescent habitant Colobane, à Rufisque. Il s’appellerait El Hadj Thiam, rappellent certaines sources.

Mais, au-delà de ces victimes plus ou moins célèbres, toutes les autres ou presque sont passées à la trappe. Qui sont-elles ? Où habitent-elles ? Dans quelles circonstances ont-elles été tuées ? Autant de questions qui restent sans réponse. Dans un pays qui se respecte, la documentation sur cette partie douloureuse de notre histoire ne saurait faire défaut. En l’absence d’un travail de mémoire sérieux, et porté à la connaissance du grand public, chacun se permet d’y aller de son commentaire. Tantôt c’est 10, tantôt c’est 7, autrefois 14 victimes.

Pour Assane Dioma Ndiaye, aucun de ces chiffres n’est bon. En réalité, la société civile, à l’époque, fait-il savoir, avait recensé 12 morts. A ceux qui incluent l’ensemble de ces morts dans les violences policières, nos sources rectifient et expliquent que certains, figurant sur cette liste de la société civile, ont été victimes d’accident pendant la campagne électorale. Quoi qu’il en soit, pour mémoire, il serait bien de disposer de chiffres officiels sur cette tragédie politique encore fraiche dans les mémoires.

Par ailleurs, toujours sur la question du ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Sèye, défendant son patron de président qui a annoncé qu’il ne va pas changer Aly Ngouille Ndiaye, témoigne : ‘’Macky Sall est très honnête de le dire de manière claire, non équivoque. Pour moi, nommer une personne soi-disant neutre est un recul démocratique. Dans tous les pays, l’élection est organisée par le ministre de l’Intérieur. Chez nous, ni la nomination d’un militaire en 2000, encore moins celle d’un fonctionnaire en 2012 n’a permis de ramener le consensus entre les acteurs.’’

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