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ARENE DE LUTTE, AUTOROUTE ILA TOUBA, STADE DE BASKET…. Un Expert Démolit Les Infrastructures De Macky



Pierre après pierre, un consultant bancaire démolit les projets de Macky Sall qui s’est lancé dans la construction d’infrastructures d’envergure pour se bâtir un bilan en 2019. Mais pour le consultant bancaire Mohamed Dia, qui s’est fendu d’une tribune dans le journal français Le Monde, ces projets constituent un gouffre financier dans la mesure où les ressources mobilisées sont mal allouées avec des investissements improductifs et qui pourraient freiner la croissance économique du pays. Et, prévient l’expert, cela va engendrer une situation désastreuse, irréversible.

«Le plan d’infrastructures de Macky Sall envoie le Sénégal droit dans le mur». C’est l’alerte lancé par le consultant bancaire Mohamed Dia, dans une tribune au quotidien français Le MondePour ce dernier, le pays a davantage besoin d’écoles et d’hôpitaux que d’une arène de lutte, d’une autoroute ou d’un stade flambant neuf. «Nous sautons beaucoup d’étapes en nous dotant d’infrastructures de nouvelle génération, car elles ne reflètent pas l’état réel de notre économie. Nous faisons face à des problèmes d’autosuffisance alimentaire, d’éducation, d’accès à l’eau potable et aux soins médicaux. Dans ce contexte, le Sénégal doit-il se vanter d’une nouvelle autoroute, d’un Train express régional (Ter), d’un nouveau complexe sportif et d’une arène nationale flambant neuve ?», s’interroge le consultant bancaire. Qui assimile l’autoroute Ila Touba à un projet «quasi inutile». Longue d’une centaine de kilomètres, dit-il, cette infrastructure est en train d’être réalisée à l’aide d’un prêt concessionnel d’un montant de 416 milliards de francs Cfa. Et selon lui, un prêt concessionnel présente beaucoup d’avantages, tels qu’un taux d’intérêt faible (le nôtre est fixé à 2 % sur vingt-cinq ans) et une possibilité d’exonération temporaire des remboursements. Mais, indique le consultant bancaire, tant qu’il n’y a pas de développement harmonieux sur l’étendue du territoire, ce genre de route est presque inutile. «Cette autoroute sera dotée de postes de péage à Thiès, Khombole, Bambey, Diourbel et Touba. Quel sera le tarif ? Le Sénégalais lambda sera-t-il en mesure de l’emprunter si ce n’est pour la célébration du Magal de Touba [fête religieuse mouride] ? Sa construction a-t-elle des fins électoralistes, car le président peine à avoir de bons résultats à Touba ? L’étude de rentabilité a-t-elle été faite de manière correcte et concrète pour en connaître le retour sur investissement ?», s’interroge-t-il. Non sans signaler qu’avec cette manne de 416 milliards, le Sénégal aurait pu se payer des dizaines d’établissements similaires au centre hospitalier national de Pikine, qui a coûté un peu plus de 7 milliards de francs, à travers le pays afin que chacun ait accès à des soins médicaux de qualité. Mieux, fait-il remarquer, on aurait également pu moderniser les hôpitaux déjà existants et équiper les hôpitaux départementaux pour limiter les évacuations vers Dakar.

Dépenses somptuaires

Alors que le Sénégal compte actuellement 6 369 salles de classe dites abris «provisoires», le consultant s’indigne de voir l’Etat mettre pas moins de 32 milliards de francs Cfa dans la construction de l’arène nationale pour des combats de lutte.  «Entre le centre international de conférence Abdou-Diouf et le complexe sportif Dakar Arena, plus ou moins 126 milliards de francs Cfa ont été dépensés. Sans oublier la promesse de la construction d’un stade olympique de 50 mille places en 2020. Ces dépenses somptuaires étaient-elles des priorités alors que sont négligés les investissements qui forment le socle de l’émergence ? A titre d’exemple, une usine de dessalement de l’eau de mer coûte 135 milliards de francs et aurait réglé le problème de l’eau une bonne fois pour toute», souligne Mohamed Dia. Non sans rappeler que même la Banque mondiale a averti de la non-rentabilité du Train express régional (Ter) qui reliera Dakar à l’aéroport international Blaise-Diagne sur une distance de 57 km. Des critiques qui ont valu, à l’époque, à la Représentante résidente de l’institution financière internationale, Louise Cord, une grosse colère du Premier ministre en pleine campagne électorale pour les Législatives et qui ont failli lui coûté une expulsion du pays. «Le gouvernement s’est entêté pour la mise en œuvre d’un coût de 750 milliards de francs Cfa dans l’un des 25 pays les plus pauvres du monde, classé 162e sur 188 selon l’indice de développement humain. Un pays qui compte 0,07 médecin pour 1 000 habitants, qui affiche un taux de pauvreté de 47 % et dont la dette publique représente 60 % du Pib…», relève M. Dia. Et pour ce dernier, avec un tel manque de sens des priorités, le pays court à la faillite. Parce que, dit-il, mélangeant croissance économique et développement. «A ce rythme, le Sénégal court à la faillite. En 2017 déjà, nous avons eu des difficultés à payer le service de notre dette. Si nous n’arrivons plus à le payer intégralement, les taux d’intérêt augmenteront. S’ils augmentent, nous serons encore moins capables d’assurer nos remboursements. Nous ne bénéficierons plus de prêts… En revanche, les impôts augmenteront, ainsi que le prix des denrées de première nécessité. Les subventions publiques s’arrêteront, les effectifs de la Fonction publique seront revus à la baisse. La dernière fois que la France a fait défaut sur le service de sa dette, cela lui a pris cinquante ans avant qu’elle ne puisse emprunter de nouveau», avertit le consultant bancaire, ajoutant que le Pse n’est pas réaliste et est égoïste parce que conçu pour fournir à court terme un bilan au chef de l’Etat, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2019 où ces réalisations vont se tirer la bourre avec les nombreux scandales qui ont ponctué ses cinq années de règne. Pardon, sept ans de magistère.

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