Le président tchadien par intérim, Mahamat Idriss Deby, a gracié 380 rebelles du groupe Le Front pour le changement et la concorde au Tchad (FACT).

Ils faisaient partie d’un groupe de 400 personnes qui ont été condamnées à perpétuité mardi dernier. L’affaire est celle de la mort en 2021 de l’ancien dirigeant de longue date du pays, Idriss Deby Itno.

Il a été tué alors qu’il rendait visite aux troupes combattant le FACT sur la ligne de front dans le nord du Tchad. Le groupe avait lancé une offensive plus tôt cette année-là à partir de bases en Libye.

Les rebelles ont été reconnus coupables de terrorisme, d’atteinte à la sécurité nationale, de mise en danger de la vie du chef de l’État et de recrutement d’enfants, entre autres chefs d’accusation.

Le chef exilé du groupe rebelle, Mahamat Mahdi Ali, qui a été jugé et condamné par contumace, n’a pas été inclus dans la grâce présidentielle.

Idriss Deby, qui a été installé par la junte militaire après la mort de son père, a depuis tenu des pourparlers de paix avec divers groupes rebelles.

Mais FACT n’en a pas pris part estimant que les autorités de transition devaient d’abord faire des gestes de paix, y compris la libération des prisonniers.

Il avait promis de tenir des élections démocratiques après 18 mois, ce qui aurait été en octobre 2022, mais a maintenant déclaré que le vote aurait lieu en 2024.

Cela a conduit à de violentes manifestations anti-gouvernementales au cours desquelles au moins 60 personnes sont mortes et des centaines d’autres ont été arrêtées.