Pendant ses 17 ans de dictature, Kim Jong-il, l’ancien dirigeant nord-coréen, a maintenu une habitude surprenante : il évitait de prendre l’avion à tout prix. À la place, il préférait les voyages en train blindé. Cette étrange préférence était motivée par une combinaison de facteurs, notamment sa peur de l’avion et sa crainte constante d’être la cible d’assassinats.

Le train blindé de Kim Jong-il

Chacun de ses voyages vers son allié chinois se faisait à bord d’un train blindé spécialement aménagé pour le secrétaire général du Parti du travail de Corée. Ce convoi présidentiel comprenait trois trains et quatre-vingt-dix wagons luxueux, équipés d’écrans vidéo, de systèmes de communication satellitaire et de salles de conférence.

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Pour répondre aux exigences de Kim Jong-Il, une vingtaine de gares privées avaient été aménagées à travers le pays. La sécurité était impérative, avec une centaine d’agents mobilisés à chaque déplacement, et l’alimentation électrique des lignes avoisinantes était coupée.

Kim Jong-un brise la tradition

Le fils de Kim Jong-il, Kim Jong-un, actuel dirigeant de la Corée du Nord, semble déterminé à rompre avec la tradition de son père. Contrairement au père, Kim Jong-un ne montre aucune réticence à prendre l’avion. Il se déplace en voiture, en train, et même en avion, montrant ainsi qu’il n’a pas hérité de la phobie paternelle de vol.

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Cette différence dans les modes de déplacement des deux dirigeants nord-coréens illustre les contrastes notables entre les générations et les personnalités au sein de la dynastie Kim. Alors que Kim Jong-il préférait la sécurité du sol, Kim Jong-un embrasse une variété de moyens de transport, peut-être dans le but de moderniser l’image de la Corée du Nord à l’échelle internationale.