Convoqué lundi à la préfecture de police, le secrétaire général du Front populaire Ivoirien (FPI), tendance Laurent Gbagbo, Assoa Adou a préféré rester chez lui. Cette convocation fait suite aux débordements survenus dans la commune Yopougon, où des équipements d’enrôlements ont été endommagés par des individus non identifiés.

L’ancien président de l’Assemblée nationale, Soro Guillaume a vu à travers cette convocation une tentative d’enlèvement.

Le lundi 23 mars, jour où devait se présenter leur client, à la préfecture de police, les avocats de l’ancien ministre, Dr Assoa Adou, sont montés au créneau pour dénoncer un vice de procédure de la part des autorités judiciaires. Selon eux, leur client devrait faire l’objet d’une procédure spéciale relativement à son statut d’ancien ministre.

Les avocats d’Assoa Adou, l’un des chefs de fil de l’opposition ivoirienne, ont précisé que cette procédure judiciaire tient à « adresser préalablement une requête au Conseil Supérieur de la Magistrature qui seul, est habilité à autoriser les poursuites » contre l’accusé.

Visé par un mandat d’arrêt international, Guillaume Soro, a apporté son soutien au compagnon de l’ancien président, Laurent Gbagbo. Dans une vidéo postée sur sa page personnelle, Soro Guillaume a vigoureusement dénoncé cette situation qu’il qualifie “de tentative d’enlèvement” orchestrée contre Assoa Adou. « J’apprends, catastrophé, à l’instant que M. Assoa Adou, compagnon de M. Laurent Gbagbo a échappé hier à une tentative d’enlèvement par des hommes encagoulés. Il est à nouveau convoqué », a-t-il révélé, avant d’ajouter : « La Côte d’Ivoire entre en dictature sous nos yeux. ».

Candidat à la présidentielle d’octobre 2020, et en exil en Europe, depuis un certain temps, Guillaume Soro a promis organiser la résistance pacifique contre le régime de son ancien idole, Alassane Ouattara.