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Zimbabwe : 33 députés de l’opposition exclus

Zimbabwe : 33 Députés De L'Opposition Exclus

Le principal parti d’opposition du Zimbabwe, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), a perdu un nombre bouleversant de 18 nouveaux sièges parlementaires après qu’un imposteur ait annoncé au Parlement qu’il avait quitté le parti, entraînant la perte de ses sièges.

Cette nouvelle intervient un mois après que 15 autres députés ont été privés de leur siège de la même manière, portant le total à 33 parlementaires démis de leur mandat, et alors que le CCC accuse le parti au pouvoir, le Zanu-PF, de mener une vaste campagne d’intimidation de ses partisans.

« C’est absurde et lamentable. Je suis le leader de l’opposition à l’Assemblée, toute communication de mon parti doit passer par moi », a réagi Amos Chibaya devant la presse peu après que le président du Parlement ait confirmé son rappel ainsi que celui de 12 autres députés.

Cinq sénateurs ont également été démis de leurs fonctions.

Début octobre, un certain Sengezo Tshabangu, se présentant comme le « secrétaire général par intérim » du CCC, a adressé une lettre au Parlement affirmant que 15 députés élus avaient quitté le parti.

Le président du CCC, Nelson Chamisa, avait alors demandé que cette lettre truffée d’erreurs ne soit pas prise en compte, expliquant que l’auteur n’était pas membre du parti d’opposition et qu’aucun élu n’avait quitté les rangs. Le Parlement a néanmoins déclaré ces postes vacants.

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Le même scénario s’est répété cette semaine. « Ce Tshabangu n’est pas membre du CCC et n’a pas le pouvoir de rappeler des membres du parti », a encore protesté Amos Chibaya.

Ces révocations ont ouvert la voie à des élections partielles, prévues le 9 décembre, pour pourvoir les postes vacants créés par la révocation du premier groupe. Ils pourraient offrir sur un plateau une majorité des deux tiers au Parlement – nécessaire pour amender la Constitution – au parti au pouvoir, le Zanu-PF, vainqueur des élections contestées du mois d’août.

Les ONG de la société civile craignent que cette situation puisse conduire à des violences.

Le ZANU-PF, au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, est accusé d’avoir mené une vaste campagne d’intimidation du CCC.

Fin octobre et début novembre, le CCC a annoncé qu’un de ses députés et un ancien député avaient été enlevés, torturés puis retrouvés nus et blessés pour le premier, et la tête rasée pour le second.