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SUSPENSION DE PEINE REFUSÉE POUR TOMMY RECCO, 86 ANS, EN PRISON DEPUIS 1983

Suspension De Peine Refusée Tommy Recco 86 Ans En Prison Depuis 1983

Condamné à la réclusion à perpétuité, Joseph-Thomas Recco, dit Tommy, avait demandé sa remise en liberté pour raison médicale. Mardi 7 juillet, la demande de suspension de peine de cet homme de 86 ans a été rejetée par la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Bastia, a annoncé le parquet général.

L’octogénaire avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en juin 1983 par la cour d’assises du Var à Draguignan pour deux triples meurtres qu’il nie : celui de trois caissières d’un supermarché de Béziers (Hérault) le 22 décembre 1979, et celui d’une fillette, de son père et d’un de leurs voisins, commis à Carqueiranne (Var) le 18 janvier 1980.

Né le 10 mai 1934, il a déjà formulé plusieurs demandes de libération anticipée par le passé et est l’un des plus vieux détenus de France. Détenu au centre pénitentiaire de Borgo (Haute-Corse), il contestait le jugement de première instance, datant de décembre 2019, qui avait déjà rejeté sa demande de suspension de peine.

 

Lors de l’audience en appel le 2 juin, l’avocat général avait requis la confirmation de la décision de première instance. Les parties civiles s’étaient également opposées à cette demande de remise en liberté.

Possible pourvoi en cassation

« Je vais sans doute faire un pourvoi en cassation », a commenté mardi son avocat Me Jean-Sébastien de Casalta, précisant que M. Recco était « affaibli, présente de nombreuses affections caractérisées et a purgé plus de cinquante années de détention ».

« Sur le fond, je ne me faisais pas d’illusion parce qu’il est toujours dans la dénégation des faits », a de son côté déclaré son autre avocat, Me Alain Lhôte, ajoutant qu’en matière de suspension de peine, « la jurisprudence prévoit que les experts médicaux doivent considérer que l’état de santé est incompatible avec la détention ». Les avocats vont étudier la possibilité de saisir la Cour européenne des droits de l’homme « parce que certains pays d’Europe ne connaissent pas ce type de détention de plus de cinquante ans », a ajouté Me Lhôte.

En 1962, M. Recco avait été condamné à mort pour le meurtre de son parrain mais, gracié par le général de Gaulle, sa peine avait été commuée en réclusion criminelle à perpétuité. Il avait été libéré en 1977.