Selon l’agence Ecofin, les producteurs de cacao au Cameroun sont actuellement favorisés par plusieurs facteurs qui contribuent à maintenir des prix plus élevés par rapport à d’autres pays producteurs comme la Côte d’Ivoire.

Tout d’abord, le système de fixation des prix au Cameroun, géré par le Conseil du Café-Cacao, garantit aux producteurs un seuil minimum de 60% des prix mondiaux. Cette mesure vise à assurer une rémunération équitable aux producteurs locaux, ce qui contribue à maintenir des prix attractifs pour leur production.

De plus, la libéralisation du marché intérieur au Cameroun permet aux producteurs de négocier directement le prix d’achat de leurs fèves de cacao avec les multinationales ou les transformateurs locaux. Cette concurrence renforcée pousse les prix à la hausse, offrant ainsi un meilleur revenu aux producteurs.

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Par ailleurs, les autorités camerounaises ont mis en place des efforts significatifs pour améliorer la qualité du cacao produit dans le pays. Des primes à la qualité sont offertes, et la production de cacao certifié est valorisée. De plus, des investissements sont réalisés pour réhabiliter les fours et éviter le séchage au feu de bois, ce qui contribue à préserver la qualité des fèves de cacao.

Enfin, la forte hausse des prix des fèves de cacao sur le marché international, enregistrée ces derniers mois en raison des intempéries et du phénomène climatique El Niño qui ont impacté les récoltes en Côte d’Ivoire et au Ghana, a également contribué à maintenir des prix élevés au Cameroun.

Dans l’ensemble, ces différents facteurs offrent aux producteurs de cacao camerounais un avantage concurrentiel significatif, ce qui constitue une bonne nouvelle pour l’économie agricole du pays et pour les moyens de subsistance des agriculteurs locaux.