A la veille de l’Assemblée générale des Nations Unies, la République démocratique du Congo a mis en garde jeudi contre la « tragédie humanitaire » et les « dommages » causés par « l’agression » du Rwanda, accusé de soutenir une rébellion à l’Est de son territoire.

Devant la presse à Kinshasa, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, et la ministre de la Justice Rose Mutombo, ont présenté le « tome II » d’un « livre blanc » documentant, selon eux, « l’ampleur du désastre ».

La première version, parue en décembre 2022, avait déjà « démontré l’agression avérée de la RDC par le Rwanda », a déclaré Patrick Muyaya, qui a parlé de « preuves irréfutables des activités criminelles menées par l’armée rwandaise avec ses auxiliaires du M23 ».

Les rebelles du M23, pour « Mouvement du 23 mars », se sont emparés l’année dernière de vastes étendues de territoire dans la province du Nord-Kivu, qu’ils occupent toujours.

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Dès le début, sur fond de relations tendues entre les deux pays depuis près de 30 ans, Kinshasa accuse Kigali de combattre aux côtés de cette rébellion. Les experts de l’ONU ont confirmé ce soutien, condamné par plusieurs chancelleries occidentales mais que le Rwanda ne reconnaît toujours pas.

Pour Kinshasa, l’objectif du Rwanda est de « maintenir cette partie du pays instable pour poursuivre son travail de pillage » des ressources de la région, notamment minières.

Patrick Muyaya a dit apprécier “les positions prises par l’Union européenne et le gouvernement américain qui ont sanctionné deux officiers rwandais ».