Un Ivoirien (qui se dit de l’ouest) qui a bien voulu garder son anonymat a écrit une lettre ouverte à l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. Ce dernier est visé par un mandat d’arrêt de la justice ivoirienne a dû rebrousser chemin, annulant ainsi son retour en Côte d’Ivoire.

L’anonyme a adressé une lettre aux mots ‘profonds’ à Guillaume Soro. Il se dit être un rescapé de sa rébellion. Bonne lecture !

 » Ma lettre à Guillaume Soro.

Cher frère GUILLAUME K. SORO, vois-tu aujourd’hui que les raisons évoquées pour les massacres de nos pauvres parents n’étaient qu’un prétexte de politiciens pour assouvir leur soif de pouvoir ?

Non, Laurent Gbagbo n’a jamais été un homme qui haïssait les hommes du Nord. Non, les hommes du Sud, de l’Ouest et de l’est ne sont pas des tribalistes et aussi des xénophobes. Prétextes pour lesquelles toi et ta rébellion du MPCI ont tué tes propres frères, les miens pour la cause d’hommes politiques.

Je me suis opposé à cette manière de t’introduire dans la politique à ton jeune âge. Tu as forgé ta gloire sur le sang d’innocents. Ta fortune aujourd’hui qui te permet d’arrondir les bords et policer ton image est faite sur la désolation des nôtres, les pleurs des miens, et la douleur indélébile d’hommes et de femmes.

Aujourd’hui, les exilés et prisonniers nordistes se comptent par centaines que sur le règne de tribalistes de sudistes comme tu aimais le dire. Tu vois que la prise des armes en septembre 2002 s’est fondée que sur les prétextes et diffamations farfelus ?

Tu vois que des nôtres ont gratuitement payé le lourd tribu d’un mensonge bien orchestré ? Combien sont ces jeunes de chez moi qui ont abandonnés leurs études parce que leurs lycées et collèges furent fermés à cause de la rébellion ? J’en connais assez de ma génération, qui n’ont pas eu cette chance de continuer les études dans les zones occupées par ton MPCI. Et qui n’ont pas pu rejoindre les zones non occupées par la rébellion par manque de moyen et de parents.

J’ai eu mal à la tête quand tu justifiais le massacre des nôtres en Mars 2011 comme des rats d’égouts qu’il fallait anéantir à Duekoue. Mais la prise des armes pour justifier un crime ou massacre n’est pas une solution comme je le disais à mes proches. Seul le temps, oui le temps fait le procès de l’histoire.

Des femmes éventrées, villages calcinés, ces nombreux d’orphelins, veuves et mutilés engendrés que sur des faits farfelus à la guise de politiciens véreux.

Les mêmes injustices, je suppose que tu les subis avec tes proches dont beaucoup sont des nordistes aujourd’hui. Ces nordistes qui seraient victimes de la cruauté de leurs propres frères aujourd’hui. Moi qui à mon humble avis, croyait que tous ces actes anti républicains prendraient fin après avril 2011.

Tu vois aujourd’hui que le 19 septembre n’avait pas sa raison d’être ?

Tu vois que les massacres de GUITROZON, petit duekoue, de duekoue carrefour et Nahibly n’avaient pas leur raison d’être ?…

Tu pouvais savoir quand tu étais à l’hôtel du golf, entrain de pavoiser la victoire militaire du 11 avril que tu te retrouverais en exil un jour?..De surcroît au Ghana?  Lieu de transite de Blé GOUDE ?

On appelle ça le retour de la manivelle. Le vent qui tourne au sens contraire de l’aiguille d’une montre.

Courage frère, c’est tout ce que je puisse te souhaiter.

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Observons la trajectoire du futur…  »

Gnongoue Olivier, citoyen ivoirien ou du moins, originaire d’un quartier appelé carrefour à duekoue.

L’un des rescapés de ta furia sanguinolente.